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Dégustations de décembre

Les habituels rendez-vous proposés par Legrand Filles et Fils, les mardis et les jeudis se voient complétés de nouvelles dates en cette fin d’année. Demain, de 12h à 19h, Aurore Monot-Devillard animera une dégustation découverte des vins des domaines Devillard (La Ferté – Givry 2009, Chamirey – Mercurey 1er cru « La Mission » 2008, Domaine des Perdrix – Nuits-Saint-Georges « Aux Perdrix » 2008). Samedi, même heure, ce sont Mélanie
ou Benoît Tarlant qui proposeront deux cuvées de champagnes issues de terroirs très différents (Champagne Tarlant, Cuvée Louis et Sélection Legrand Filles et Fils, Cuvée Extra brut). Dimanche jusqu’à 18h, place à Bollinger et à ses champagnes Spécial Cuvée et Rosé, en présence de Silvio Regazzoni.

Reprise mercredi 19, toujours de 12h à 19h, avec encore du champagne, celui de la maison Laurent-Perrier (cuvée Rosé). Vendredi 21, on passe au cognacs de la maison Lhéraud, en compagnie de Mathieu Boudier. Dernière dégustation-découverte le samedi 22, avec le Brut Carte Jaune et le millésimé 2004 de Veuve Clicquot.

Entretemps, on peut également participer au classique « Mardi » de Legrand de ce 18 décembre qui sera consacré au domaine Zind Humbrecht, une référence en Alsace, dont sont issus certains des plus grands blancs qui soient. A la tête d’une impressionnante collection de terroirs, en grands crus ou non (Rangen de Thann, Hengst, Clos Windsbuhl, Brand, Goldert, etc.), la famille Humbrecht s’illustre depuis plus de 30 ans par l’incroyable qualité de ses vins, encore accrue depuis qu’Olivier Humbrecht pilote la propriété en suivant les préceptes de la biodynamie. Il sera là pour présenter ses vins secs et liquoreux (participation 150,00 €).
Agenda en main, on réserve au +33 1 42 60 07 12 ou se renseigne encore plus avant .

Champagne Première (2/3)

Une sélection so chic des coffrets champagnes de l’année.
Ce qui reste une parfaite idée de cadeau quand on en manque (d’idées).


Enfant prodige

La vigne aux Gamins est une parcelle emblématique. Tout y est unique : l’endroit, l’exposition, le sol. Et l’élevage en petites cuves thermo régulées. Coffret La Vigne aux Gamins 2002, champagne Thiénot, 120 euros.


Trois dimensions

Voici David Lynch, grand cinéaste, designer, inventeur tous azimuts. Il habille le Dom Pérignon vintage 2003 de jeux d’ombre et de lumière. L’écusson est en métal épais marbré de reflets granités et de scintillements. Le coffret qui l’accompagne est comme un petit théâtre qui lèverait ses rideaux sur ce nouveau millésime signé par le créateur. Don Pérignon 2003 par David Lynch, 150 euros.


Sexy

Flacon tout en courbes féminines De Saint Gall associée avec le créateur Jean Doucet. Coffret Orpale By Doucet, blanc de blancs Grand Cru Millésime 1998, Champagne De Saint Gall, édition limitée, 96 euros.


Collection de luxe

Lanson met en marché quatorze grands millésimes de 1976 à 1997 en magnums. Dégorgés à la commande, habillés à la main, c’est du sur-mesure. Ces crus vintage n’ont rien perdu de leur fraîcheur et tout gagné en complexité. Magnums Lanson Vintage Collection, de 250 à 680 euros, selon le millésime. Sur commande : 03 26 78 50 50


Grand & or

Pour Noël, Moët & Chandon lance sa collection Pointe de Diamant. La maison voit grand et or. Elle habille le jéroboam (soit quatre bouteilles) de Moët Impérial d’un fourreau de maille dorée et d’une cravate en laiton noir brillant. Elle vous propose aussi de faire graver sur la plaque un petit message personnel. Série limitée à quatre exemplaires, 1200 euros (pièce).

Champagne Première (1/3)

Une sélection so chic des coffrets champagnes de l’année.
Ce qui reste une parfaite idée de cadeau quand on en manque (d’idées).

Le dandysme en héritage

Charles-Camille Heidsieck, fondateur de Charles Heidsieck, était un esprit pétillant et innovant. Ce coffret lui rend hommage. Voilà le brut réserve dans le nouveau flacon “crayère” aux tons monochromes. Coffret Charles Heidsieck, 65 euros.

So british

Veuve Clicquot innove avec un bouchon en forme de poignée de parapluie. Vous le fixez sur la bouteille, vous ajoutez la housse isotherme et vous voilà parti la bouteille au bras et non plus sous le bras. Le bouchon s’adapte à tous les cols de bouteilles. Suit me by Veuve Clicquot, 50 euros.

Not only for 007

Dans le dernier James Bond, Skyfall, l’agent aussi raffiné que secret est une fois de plus fidèle à Bollinger. Pour fêter ça, voici un coffret à la forme du silencieux du Walther PPK. Il fonctionne avec un code (007, tiens). Bollinger Grande Année 2002. Edition limitée, coffret 002 for 007, 150 euros.

Philanthrope

Paul-François Vranken, propriétaire, propose sa collection personnelle de vieux millésimes : 1947, 49, 55, 59, 69, 76, 83, 89, 90…
Choisissez l’année et recevez ce flacon dans un coffre laqué noir. Les Millésimes d’Or de Vranken, sur commande, à partir de 1000 euros.

Carafe révélatrice

Passer un grand champagne en carafe permet d’ouvrir plus intensément les arômes. Ce coffret contient le blanc de blancs Henriot, une sphère rafraîchissoir en bois laqué et une carafe développée spécialement. Edition limitée et numérotée, prix sur demande.

Champagne Première 2/3 ici
Champagne Première 3/3 ici

Plongée exceptionnelle dans les caves de La Tour d’Argent





Demain et après-demain, Christie’s organise une vente sans précédent de cognacs historiques issus des caves
de La Tour d’Argent et de feu le Café Anglais, détruit en 1913. Le propriétaire du premier établissement, André Terrail, ayant épousé la fille du propriétaire du second, Augusta Burdel, tous les vins ont pu être transférés dans les caves de la Tour d’Argent. Aujourd’hui, 400 000 bouteilles y sont stockées, sur deux niveaux, et gardées jour et nuit, on le comprend. L’amateur (ou le rêveur) trouvera ici l’impressionnant catalogue répertoriant les 180 lots proposés
aux enchères. Si les cognacs anciens du légendaire restaurant parisien avec vue sur la Seine en sont les stars
(la bouteille de Grande Fine Champagne Clos du Griffier de 1788 estimée entre 3 et 4 000 livres est l’une des plus vieilles jamais mises aux enchères), cette vente historique fera également la part belle à de vieux armagnacs, rhums, calvados, marcs, portos et whiskies ainsi qu’au vin, avec de très rares bouteilles issues de deux collections privées. Du côté de chez Christie’s, où l’on attend les collectionneurs férus du XIXe siècle, Noah May raconte que
« s’aventurer dans l’immense et prestigieuse cave de La Tour d’Argent donne l’impression d’être un archéologue, certaines bouteilles parmi ces rangées et ces rangées disposées du sol au plafond, à perte de vue, étant couchées là depuis un siècle. » Le propriétaire de La Tour d’Argent, prénommé André (Terrail), comme son grand-père,
se dit quant à lui très fier de la qualité et de la diversité des vins et spiritueux qu’il propose à ses clients (pas moins de 14 000 à la carte). En revanche, il estime qu’on lui commande bien trop rarement ces très anciens spiritueux et
c’est pour permettre à leurs amateurs dans le monde entier d’en profiter qu’il a décidé de les proposer aux enchères, une première dans l’histoire de La Tour d’Argent. Parmi les trésors les plus désirables sortis de cet oubli, deux jéroboams de cognac Grande Fine Champagne “La Tour d’Argent” de 1805, des bouteilles en verre soufflé d’un format extrêmement rare, estimées entre 10 et 15 000 livres chacun. Parmi les plus abordables, un lot de six bouteilles de calvados Camut de 1929 estimé entre 1200 et 1500 livres et un Bas Armagnac “La Tour d’Argent”
de 1875 estimé entre 6 et 800 livres. Vous avez dit Noël ?

Le château Bernadotte change de mains

Le logo ci-dessus est celui du groupe hongkongais King Power auquel Louis Roederer vient de céder Château Bernadotte, acquis en 2007 en même temps que Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande. Si elle ouvre une nouvelle page d’histoire, cette reprise devrait permettre la poursuite des efforts entrepris ces cinq dernières années par la Maison de Champagne dans ce vignoble d’une quarantaine d’hectares qui produit environ 200 000 bouteilles par an (AOC Haut-Médoc). Le premier vin du château bénéficie du statut de cru bourgeois. Créé et basé
à Hong-Kong, le groupe King Power a développé une expertise dans six principaux secteurs d’activité à travers le monde : alimentation & boissons, immobilier & leasing, loisirs & santé, développement de marques & de services de distribution spécialisée, industrie manufacturière et sports. Déjà très présent en France, où il possède le groupe Agatha, King Power y exploite un réseau de distribution reposant sur un vaste portefeuille de marques, dont un certain nombre dans le secteur du luxe (Hennessy, Rémy Martin, Martell, Courvoisier, Camus, Dom Pérignon, Château Lafite-Rothschild, Château Mouton-Rothschild, Cartier, IWC, La Perla, Godiva). L’acquisition de Château Bernadotte s’inscrit dans sa stratégie globale d’expansion et son réseau de vente au détail en duty-free est considéré comme un atout majeur pour soutenir davantage les vins du domaine sur le marché international.



Deux vins, un style (médocain)


Certains disent du millésime 2009 qu’il surpasse le 2005 par son exubérance, sa douceur, sa folie, pendant que d’autres le comparent à 1982. Jean-Michel Lapalu estime simplement que toutes les conditions climatiques étaient réunies pour assister à la naissance d’un grand millésime. Soleil généreux, températures élevées, mais jamais caniculaires, et nuits fraîches. L’ensoleillement a été largement supérieur à la moyenne trentenaire et le déficit pluviométrique comparable à la magnifique année 1982. La floraison très homogène de juin et la sécheresse nécessaire de juillet ont permis à la végétation de se mettre en veille et au fruit de s’épanouir, une transition harmonieuse essentielle à la qualité du millésime. Les vignes des Domaines Lapalu sont plantées de deux cépages qui se complètent : le cabernet-sauvignon, timide, boudeur, tardif et le merlot, enjoué, exubérant, précoce, festif. Voici la version 2009 de leur assemblage, deux vins aux couleurs profondes, marqué par des tanins puissants mais souples et des degrés naturels aux alentours de 13° avec de belles acidités, garantes d’une bonne conservation. Très ouvert, le Château Liversan est prêt pour une consommation immédiate (prix public, 17 €). Le Château Patache d’Aux (19 €) exprimera tout son potentiel après quelques années de garde.



Robert Parker et après

Drôlement, l’annonce du retrait de Robert Parker provoque beaucoup de réactions chez ceux qui l’ont vilipendé le plus. Ils se perdent en conjectures.

Rappel des faits
Le célèbre critique américain se retire et vend son Wine Advocate à un groupe d’investisseurs singapouriens. La responsabilité éditoriale revient à une Australienne. L’objectif est de concentrer ce Wine Advocate nouvelle manière vers les marchés asiatiques. Parker continuera à déguster les bordeaux et les rhônes. Pour les détails et la déclaration de Parker, voir le blog de François Mauss. Parmi les réactions lues ici et là, ce qui arrive en tête est la délicate question de la succession.

Qui va remplacer Parker ?
Michel Bettane a une réponse, qu’il m’a confiée hier soir avant de partir dans le Piémont, puis en Bourgogne pour un cycle de dégustations. Que dit-il ? « Robert Parker est irremplaçable. Plus jamais, un critique aura seul une telle influence. Tout ce qui a fait Parker ne se reproduira plus. La génération montante n’aura pas la même audience. Il y aura des spécialistes par pays, peut-être des collectifs, mais ils ne seront pas assez forts pour être mondiaux comme l’a été Parker. On jugera la nouvelle équipe à sa volonté de conserver les fondamentaux de Parker, ce qui est, à mes yeux, mission impossible. »
Un avis qui contredit ceux qui, comme Vincent Pousson, par ailleurs excellent, pensent que les candidats se bousculent au portillon de la succession. Même si, à la marge, tel ou tel se tortille pour se faire valoir, personne ne remplacera Parker parce que personne ne souhaite vraiment voir l’émergence d’un nouveau Parker.
Observons ce qu’il se passe pendant la Semaine des primeurs à Bordeaux lire la suite…

Ils ne sont pas en bio, ils disent pourquoi

Une nouvelle fois réunis, la directrice technique des propriétés médocaines de CA Grands Crus et les directeurs de Rollan de By, Fieuzal, Marquis de Terme et La Pointe nous disent pourquoi, en dépit du goût du jour, les vignobles dont ils ont la charge ne sont pas conduits en agriculture biologique.

Toute la filière attend du bio, le caviste, le distributeur, l’importateur, et vous êtes toujours en conventionnel. Comment osez-vous ?
Anne Le Naour : Voilà bien notre époque, nous sommes diabolisés (rires). Il importe, à mon sens, d’être prêt pour cette conversion. On ne mène pas un vignoble en bio sans un personnel qui y croit. Une sensibilité des équipes techniques est indispensable. On ne passe pas en bio parce que c’est dans l’air.

Le bio n’est possible que sur une propriété menée par son propriétaire ?
A.L.N : Non. Mais dans les propriétés dont j’ai la charge, tout le monde n’est pas forcément convaincu de l’intérêt du bio. Ce qui ne nous empêche pas de faire des essais sur 19 hectares. En tant que directrice technique, je ne peux pas faire ce choix seule. Il y a un risque. Sur les millésimes…

Points de vue sur le bio


On lira ici l’avis de directeurs de vignobles qui ne conduisent pas en bio les domaines dont ils ont la charge.
Et on lira dans le quatrième numéro de la newsletter «Vins & Spiritueux» publiée par l’Ecole de management
de Bordeaux (BEM – KEDGE Business School), l’article consacré aux «Paradoxes apparents des vins bios»
(en téléchargement ) ainsi que celui évoquant les circuits de distribution de ces mêmes vins (issu du mémoire de Recherche appliquée MVS 2010–2011, Coralie Rames–Briois, sous la direction du professeur Tatiana Bouzdine-Chameeva). D’un côté le terrain, de l’autre l’enseignement, avec de part et d’autre un même souci de réalité.

Les cinq vins pour retrouver la fraîcheurde vos vingt ans

Avec la montée en degrés alcooliques des vins, on se prend à regretter l’époque où l’indice d’alcool contenu dans les vins se promenaient tranquilement entre 11 et 12,5°. Pourtant certains vignobles parviennent à contenir cette montée en puissance. Parmi lesquels, la Loire qui s’en est presque fait une spécialité. La fraîcheur des rouges de Loire, c’est maintenant. Et c’est ici.

Château de Brézé
saumur, Clos du Tue Loup 2010.
15,5/20
On peut légitimement crier au loup avec ce tanin gourmand, salin et crayeux ; c’est une belle réussite.
Apogée : 2012 à 2022.
Prix : 12€

Ampelidae
Vin de Pays de la Vienne K 2010
15,5/20
Accents de cerise noire et d’épices, la bouche offre un tanin juteux et épicé avec déjà une vraie gourmandise.
Apogée : 2012 à 2019
Prix : 17€

Domaine de Mirebeau
vin de pays du Val de Loire, Coteau Kanté 2009
14/20
Vin toujours gourmand, on croque dans les fruits rouges et le tanin se fait juteux.
Apogée : 2012 à 2014
Prix : 18€

Domaine des Roches Neuves
saumur-champigny, Marginale 2010
16,5/20
Tanin raffiné, avec de l’énergie et une fraîcheur de fruits délicieuse, c’est déjà très bon, à condition de carafer le vin une heure avant le service.
Apogée : 2012 à 2022
Prix : 25€

Domaine Yannick Amirault
bourgueil, La Peite Cave 2010
17/20
Bien que l’échantillon ne soit pas parfait, on ne peut qu’être impressionné par la complexité des saveurs avec un nez de fruits noirs et des tanins enrobés, vraiment onctueux.
Apogée : 2012 à 2024
Prix : 20€