Les groupe français Pernod Ricard, Merlet et Chartreuse Diffusion, soutenus par les acteurs du secteur, viennent de prendre une décision importante en demandant au Conseil constitutionnel de juger contraire à la constitution la hausse des taxes sur les alcools forts, effective depuis le 1er janvier 2012. Sylvie Henon, présidente de la Fédération française des spiritueux, explique le pourquoi de la démarche. « Les spiritueux représentent 23% des volumes d’alcool pur vendus en France, mais 83% des taxes sur l’alcool. Il s’agit d’une fiscalité particulièrement violente et discriminatoire. Nous demandons une fiscalité plus équitable. La déconnexion historique entre les différents types d’alcool s’est encore aggravée l’an passé. Pourtant, il y autant d’alcool dans un verre de 3 cl de whisky à 40°, un verre de 10 cl de vin à 12° et un demi de bière à 5°. »
En modifiant la fiscalité sur les spiritueux, le gouvernement Fillon avait pour objectif de récolter une recette de 340 millions d’euros. Sur une bouteille de whisky à 13 euros, 84% en reviennent aujourd’hui à l’État contre seulement 16% pour le producteur et le distributeur.
Pernod Ricard, qui détient un portefeuille de quatorze marques leader, Merlet et Chartreuse Diffusion ont engagé un recours pour obtenir le remboursement des taxes supplémentaires. Sans suite. Les trois groupes ont donc décidé de porter l’affaire devant le tribunal de grande instance et de soulever une question prioritaire de constitutionnalité, ce qui les autorise à demander l’intervention du Conseil constitutionnel. La chambre commerciale de la Cour étudie aujourd’hui même la possibilité de transférer le dossier. Elle rendra son avis le 19 mars au plus tard. Si ce dernier est positif, le conseil constitutionnel aura trois mois pour se prononcer et abroger ou non la loi.
Pernod Ricard se mue en Che Guevara de la fiscalité
Sept champagnesà moins de 20 euros (3/3)

Inutile de chercher très loin pour trouver des bulles pas chères. Voici sept bons champagnes qui répondront à vos attentes.
Rosé brut | Bonnet Gilmert
Perle de rosé
Voici encore une bonne adresse pour se fournir en blancs de blancs très apéritifs. Oger est la continuation du fameux vignoble d’Avize, avec sans doute les plus belles terres à chardonnay de toute la Côte des Blancs.
Cuvée fort réussie cette année, très intense sur le plan aromatique avec toutes les notes florales de pinots noirs adroitement vinifiés, bon dosage, consensuel.
Apogée : 2013 à 2016
http://www.champagne-bonnet-gilmert.com
19 € départ cave
Blanc brut | Guy Charlemagne
Brut réserve grand cru blanc de blancs
Propriété classique du Mesnil-sur-Oger, capable du meilleur comme du plus indifférent, qui a présenté cette année quelques vins de très bon style, à nouveau.
Dans le style classique avec un excellent équilibre, des bulles fines, propres, et un aspect diablement désaltérant.
Apogée : 2013 à 2015
http://www.champagne-guy-charlemagne.com
19,10 € départ cave
Blanc brut | Paul Déthune
Grand cru brut
Propriété classique d’Ambonnay avec un vignoble superbement exposé. Les vins sont de style traditionnel, ronds, vineux, souvent raffinés au vieillissement et de qualité régulière.
Pâle, très équilibré et net, avec l’harmonie propre des Ambonnay réussis, dosage sûr, vin très recommandable.
Apogée : 2014 à 2017
http://www.champagne-dethune.com
20 € départ cave
Blanc brut | Henri Goutorbe
Grand cru, cuvée millésimée 2005
Ce domaine familial est bien connu de la Champagne. L’entreprenante famille Goutorbe est également propriétaire d’une des plus importantes pépinières du département, ce qui lui a permis de tisser des liens de confiance avec les plus grandes maisons et de nombreux viticulteurs.
Apogée : 2015 à 2020
http://www.champagne-henri-goutorbe.com
19,45 € départ cave
Blanc brut | Guy Larmandier
Cramant brut grand cru
François Larmandier a pris la relève de son père et cela se sent, en particulier dans la meilleure intégration du dosage dans les vins. Les cuvées, issues en grande partie des terroirs prestigieux de Cramant, Chouilly et Vertus, sont marquées par la finesse de leur origine.
Grand naturel, fruité subtil, sans réduction au nez. Finale délicatement saline, terroir lisible, brut bien fait malgré un dosage marqué.
Apogée : 2013 à 2016
http://www.champagne-larmandier-guy.fr
18,50 € départ cave
Blanc brut | Pierre Moncuit
Pierre-Moncuit-Delos grand cru
Cet important domaine est une source sûre pour la production de blancs de blancs très consensuels. Un peu plus souples et plus vite prêts à boire que la majorité des vins du Mesnil, mais porteurs de toute la finesse et la pureté de ces terroirs exceptionnels.
Frais, ample, fruité, riche. Dosage équilibré par rapport à l’acidité, beaucoup de charme.
Apogée : 2013 à 2017
http://www.pierre-moncuit.fr
19,50 € départ cave
Rosé brut | Champagne Waris-Larmandier
Brut rosé
Ce producteur exploite une partie des propriété de la famille Larmandier, une des plus connues et des plus actives de la Côte des Blancs.
Rosé élégant, pâle, pur, dans le style aimé des producteurs de chardonnay, dosage équilibré.
Apogée : 2013 à 2015
http://www.champagne-waris-larmandier.com
17,80 € départ cave
Gigondas, ses vins, sa terre, ses hommes
Les différents prix des Gourmand Awards 2013 ont été remis ce samedi à Paris dans le cadre de la quatrième édition du Festival du livre culinaire. Les 1200 places du grand amphithéâtre du Carrousel du Louvre étaient occupées par des compétiteurs venus de 171 pays, le grand nombre d’ouvrages traitant de vin et de gastronomie publiés chaque année dans le monde conférant un très haut niveau à cette compétition. Parmi les catégories réservées au vin (le palmarès complet de 2013 se trouve ici), le prix du «meilleur livre de vin traduit» a été décerné à l’ouvrage Gigondas, ses vins, sa terre, ses hommes. Deux co-auteurs, Louis Barruol, vigneron, et Georges Truc, géologue, accompagnés par David Bachoffer, éditeur, Aude Olive, coordinatrice de l’ouvrage, et Léa Desportes, chargée de la communication du cru Gigondas, étaient présents pour recevoir cette récompense venant saluer
un travail collectif de trois années. Ce livre de 500 pages qui raconte l’appellation Gigondas dans toutes ses dimensions réunit les commentaires de dégustation de cinquante millésimes ainsi que la description, en mots
et en images, de quatre-vingt deux domaines de l’appellation.
Gigondas, ses vins, sa terre, ses hommes, co-écrit par John Livingstone-Learmonth, Georges Truc, Jean-Baptiste Amadieu, Louis Barruol et Véronique Raisin et illustré par Ilka Kramer, éditions Bottin Gourmand.
En vente ici au prix public de 39 €.
L’Alsace au Japon
Lors du Japan Wine Challenge qui s’est tenu à Tokyo il y a une dizaine de jours, les trois producteurs alsaciens réunis sous le nom de Châteaux et Terroirs (La Cave des Vignerons de Pfaffenheim, Dopff & Irion Domaines du Château de Riquewihr et Le Clos du Château d’Isenbourg) ont reçu un total de douze médailles et cinq labels de qualité. Parmi ces récompenses, Le Clos du Château d’Isenbourg s’est vu attribuer les plus hautes distinctions possibles, Meilleur vin français et Meilleur vin blanc de l’Ancien monde, pour son millésime 2010 Les Tourelles,
un assemblage rare en Alsace de quatre cépages (riesling, pinot blanc, pinot gris et gewurztraminer). Lancé en 1997, le Japan Wine Challenge repose sur une dégustation indépendante, à l’aveugle. Cette année, la sélection de juges rassemblée en juillet dernier à l’Hôtel Conrad de Tokyo a goûté plus de 1350 vins provenant du monde entier. Patrick Doucet, directeur commercial de Châteaux et Terroirs, s’est dit enchanté des résultats remarquables obtenus par le groupe. «Nous estimons énormément le marché japonais et nous sommes très fiers d’avoir remporté ces récompenses. La production de vin est une passion, un mode de vie et produire avec constance des vins d’une si haute qualité demande un énorme engagement. Aussi est-ce un grand honneur que de recevoir la reconnaissance d’un groupe de juges aussi respecté.»
Château Monbousquet serait vendu
Le charmant Gérard Perse a décidé de se séparer de Château Monbousquet, acquis il y a vingt ans. En fait il semble qu’il ait vendu les murs et conservé l’exploitation du domaine et la jouissance du château, sa résidence depuis qu’il en a assuré la restauration. Son associé serait une mutuelle, soucieuse d’acquérir du foncier. Les raisons de cette cession semblent être le souci de Gérard de mettre sa fille à l’abri des soucis inhérents à la transmission.
Tout ceci est très conditionnel au motif qu’on manque sérieusement d’informations. Quelqu’un, quelque part, n’a pas fait le boulot.
On se souvient de l’arrivée de Perse à Saint-Émilion. L’acquisition de Monbousquet avait déclenché quelques railleries sur les supposées terres à maïs sur lesquelles ce Parisien ignorant, épicier de surcroît, avait l’impudence de vouloir faire du vin. La réponse avait été cinglante. Son premier millésime, 1993, avait été jugé extraordinaire par la critique, Michel Bettane ayant été le premier à se prononcer et à lire la suite…
Denis Hervier a goûté les bourgognes blancs d'Olivier Leflaive
À ce niveau, ce n’est même pas encore une avant-première que nous vous proposons, mais carrément une indiscrétion. Depuis un mois, les dix dégustateurs du Guide Bettane & Desseauve sont dans les régions en train de goûter les vins afin d’établir la sélection pour la prochaine édition du Guide. Nous leur avons demandé de nous dire leurs coups de cœur au fur et à mesure de l’avancement des dégustations. C’est Denis Hervier qui ouvre le bal et cette nouvelle section de MyBettaneDesseauve.
Il va de soi que tout ceci ne préjuge en rien de ce qui sera finalement édité dans le Guide.
« Les vins du négoce d’Olivier Leflaive comme ceux du domaine possèdent une grande sûreté de style, grâce à l’expérience et au talent de Frank Grux. Les 2011 sont d’une précision époustouflante et ils reflètent parfaitement le terroir qui les porte. C’est une des priorités sur le millésime : pour 12,50 euros, on a l’archétype du blanc de Bourgogne réussi, avec du gras, des accents salins qui rafraîchissent, et un coulant de bonne facture. Vin de tension équilibrée très typé, le pernand-vergelesses possède une allonge bien définie, tarifée autour des 18 euros. Avec ses accents de citron nuancés de fumé, sa bouche en tension élégante le saint-aubin en-remilly offre une finale saline délicieuse. Le chassagne-montrachet premier-cru abbaye-de-morgeot fait méditer sur la densité crémeuse et une tension cistercienne qui pousse au recueillement. Le puligny-montrachet les-folatières est un premier cru d’anthologie avec de la percussion et une aromatique déclinant tous les agrumes, la finale saline aérienne et montante est aristocratique. Le chevalier-montrachet présente un nez minéral avec une bouche toute en tension et une onctuosité fine en attaque, l’assise est toute en subtilité et il rayonne en finale, l’équilibre est parfait, un modèle absolu de chevalier. Le montrachet séduit par son nez de miel, d’amande, d’orange sanguine, de noisette et de fruits jaunes que l’on retrouve dans une attaque aux vibrations généreuses, puis la tension s’installe et se diffuse de la façon la plus ample jusqu’à la pointe des pieds. Un modèle d’équilibre. »
Denis Hervier
Avant Shanghai, retour à Paris
Au moment où chacun se prépare à partir à Shanghai pour assister à la Bettane+Desseauve Wine Experience, voici un petit reminder du Grand Tasting à Paris, décembre 2012. Où l’on a une vue imprenable sur l’avenir du vin : les jeunes générations et les Chinois.
Les climats de Bourgogne sont-ils vraiment exceptionnels ?
C’est la question sur laquelle se penchera l’ingénieur agronome et géographe Yves Luginbühl, directeur de recherche émérite au CNRS, lors de la conférence qu’il donnera mardi 26 février dans l’amphithéâtre du Lycée viticole de Beaune à 20 heures (l’entrée est libre). Articulant histoire, géographie, sociologie et aménagement du territoire, Yves Luginbühl explore le paysage et questionne les enjeux de société qui lui sont liés. Il se penchera donc sur le « cas » des climats du vignoble de Bourgogne en interrogeant la construction culturelle et naturelle du site, qui a fait sa singularité. Cette conférence, qui s’inscrit dans un cycle intitulé « La Bourgogne viticole » organisé par la direction du patrimoine culturel de la Ville de Beaune et ses partenaires, sera suivie d’une présentation du dernier ouvrage de l’auteur, La mise en scène du monde, construction du paysage européen (Editions du CNRS).
La session du premier semestre 2013 poursuit les objectifs entamés en 2012 avec succès. La volonté reste clairement affirmée de prolonger une politique active de sensibilisation aux valeurs des climats du vignoble de Bourgogne candidats au Patrimoine mondial de l’Unesco. Les plans d’actions mis en place à travers l’étude de fonds, de médiation et de valorisation, ouvrent sur différents axes de réflexions et dévoilent une multitude de problématiques qu’il faut prendre en considération afin de saisir toute la complexité et la richesse de ce patrimoine unique. Ainsi la Bourgogne viticole se découvre à travers divers angles d’approche : histoire, géographie, analyse comparative avec les autres vignobles, commerce, consommation, environnement, publicité… La prochaine conférence, qui se tiendra le 19 mars, aura pour thème le développement durable.
Marquis de Terme et les futurs sommeliers
Le grand cru classé de Margaux dirigé par Ludovic David a été choisi comme parrain de la promotion 2012-2013
de sommellerie du Lycée d’hôtellerie et de tourisme de Gascogne. Chaque année, les élèves bénéficient des conseils et du savoir-faire d’un grand cru classé du Médoc. La propriété va donc accompagner dix-neuf futurs sommeliers jusqu’à leur diplôme et cette relation privilégiée permettra aux étudiants de suivre l’évolution du vin tout au long de l’année. Créée en 1984, la mention sommellerie permet à des élèves motivés et passionnés par le vin, issus d’une formation de restauration ou directement de la profession, de profiter du savoir régional que leur confère la proximité des grands crus classés. Des vendanges à Haut-Brion à la vinification dans les Graves, en passant par des stages au Grand Véfour ou chez Ledoyen, cette année d’apprentissage et de perfectionnement associe théorie et pratique.
Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?
On arpente le Salon de l’agriculture, qui fête cette année ses 50 ans d’existence. Le dynamique site du salon propose au visiteur de préparer son parcours à l’avance. Dix thèmes ont été listés, des plus événementiels
(Spécial anniversaire ou Concours général agricole) aux plus pragmatiques, comme ce Top chrono qui
déroule l’essentiel du salon en trois heures ou celui consacré à une visite avec des enfants. Sous le thème
Visite interactive, on trouvera tout ce que le salon propose d’animations basées sur l’échange, jeux, ateliers, dégustations. Les très attendues stars du salon ont évidemment droit à un parcours dédié, tout comme les terroirs, les saveurs et le tourisme vert, rural, équestre et de loisirs. Pour ce qui concerne le vin, qui dispose pour la troisième année d’un pavillon (de 300 m2), le site propose une très précise sélection par région, couleur ou accord avec des mets. Ca commence demain à Paris, Porte de Versailles, et ça dure jusqu’au 3 mars. Entrée plein tarif 13 euros.
On twitte @CarnetsRuinart. Frédéric Panaïotis, le chef de caves de la Maison Ruinart s’en va en Australie début mars. Comme il le dit lui-même, « c’est toujours un peu fatigant de traverser la planète, mais je ne vais pas bouder mon plaisir car, après un stop à Singapour, je file en Australie. Et l’Australie, j’adore ! Ce ne sera pas une découverte, ayant eu la chance d’y aller à plusieurs reprises, mais me dire que je vais notamment revoir Melbourne (après Brisbane et Sydney), ça me met en joie. » Il y passera six jours, trop peu à son avis pour y découvrir de nouveaux vins. S’il a en mémoire « de belles bouteilles, notamment chez Giaconda, surtout pour les blancs (chardonnay et assemblages roussanne marsanne), tendus et à la finesse quasi bourguignonne ; chez Bindi Vineyard avec la cuvée Quartz, encore en chardonnay ; chez Leeuwin Estate, tout à l’ouest, toujours pour des chardonnays magnifiques (et aussi les étiquettes, quelle splendeur !) ; chez Henschke (Hill of Grace) et Penfolds (Grange) pour les syrahs » et se souvient avec émotion d’un cabernet-sauvignon de ses amis de Cape Mentelle, dégusté sur un barbecue de kangourou, il met l’amateur à contribution afin de recueillir des suggestions de vins à découvrir, en particulier sur les cépages suivants : chardonnay, riesling, pinot noir, shiraz et cabernet. Comme il n’est pas obtus, « si vous avez en tête un vin d’un cépage non cité ou digne d’intérêt », il est également preneur. C’est dit. A vos notes de dégustation, 140 caractères de rigueur.
On réserve sa place pour une dégustation de bourgognes mythiques qui aura lieu mercredi prochain. Après
le succès de son “Tour de France des vins rouges mythiques” que nous avions annoncé ici-même, la maison Dégust’Emoi propose à l’amateur une soirée bourguignonne dont voici les étapes :
– Domaine Jean Louis Trapet, Chambertin Grand Cru 1998
– Domaine Jean Louis Trapet, Chapelle chambertin Grand Cru 1993
– Domaine Meo Camuzet, Echezeaux Grand Cru 2006
– Domaine Amiot Servelle, Chambolle-Musigny 1er Cru Les Amoureuses 1990
– Domaine Morey, Batard Montrachet Grand Cru 2006
– Domaine Dauvissat, Chablis « Les Clos » Grand Cru 2006
– Domaine Prieuré Roch, Nuits Saint Georges 1er Cru « Clos des Corvées » 1999
– Domaine de Courcel, Pommard 1er Cru « les Rugiens 2002 »
Cela se passe à nouveau à Paris, dans un restaurant du faubourg Saint Antoine. Le tarif de cette dégustation
(avec planches de charcuteries fines et de fromages au lait cru) est de 137,20 € au lieu de 196 €. Le nombre
de places est évidemment limité, on s’inscrit vite et là.