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Quid des vins naturels ?

C’est un peu l’actualité oeno du moment, l’attaque en règle de ce cher M. Bettane contre les vins naturels. Je ne m’amuserai pas à citer toutes les phrases qu’il a données (de nombreux blogs d’amateurs de vins naturels l’ont fait pour moi), mais dans l’idée, notre grand critique de vin français a démonté les vins naturels, qu’il trouve trop oxydés, mauvais, puants…et j’en passe.

Sans être un ayatollah du vin naturel (loin de là), ni du vin « artificiel »
(je ne sais pas, c’est bien cela l’antonyme de naturel non ?), je dois admettre que l’attaque est rude, brutale, frontale et pas forcément argumentée. Cela étant dit, tout n’est pas à jeter non plus dans sa vision.

J’aime jouer l’avocat du diable, et tout comme pour le bio, le tampon
« Certifié Vin Naturel » n’a pour moi de valeur que pour le manichéen de base. Il faut dire que c’est facile de penser en blanc ou noir. Il y a les gentils et les méchants, les chefs d’œuvres du cinéma et les navets,
les bons vins et les mauvais. Sauf que cette vision…

Le vin, cette belle économie

On découvrira ici la belle performance des ventes aux enchères de vin en 2012 (indice WineDex©), un chiffre
en hausse qui dépasse la performance de l’indice CAC 40. La hausse record est détenue par la Bourgogne
(+ 31,78%), les grandes signatures de la Côte de Nuits ayant « enflammé les ventes aux enchères tout au long de l’année » du fait de leur rareté et de l’engouement asiatique. Les grands crus de Bordeaux terminent leur « cure d’assainissement » initiée en 2011 sur une hausse de 0,93%. Côté Rhône, avec un volume d’échange plus limité,
la performance est très honorable. Le vin devrait rester une valeur sûre en 2013.

Si, toujours selon iDealwine, « la volonté affichée par le nouveau gouvernement chinois de moraliser la vie des affaires en limitant la pratique des « cadeaux » pourrait influer, si elle est réellement mise en œuvre, sur les achats des flacons les plus rares du marché », selon l’étude Vinexpo rendue publique hier, le monde devrait boire plus et mieux dans les années qui viennent. De plus en plus experts, les consommateurs se disent prêts « à dépenser davantage dans des crus de meilleure qualité ». D’ici à 2016, la Chine devrait passer du 4e au 2e rang des pays consommateurs de vins en valeur, avec une hausse attendue de près de 50%, et les Etats-Unis conserver leur première place. Toutes ces belles prévisions sont .

Le meilleur de Chablis

Samedi, à l’annonce du palmarès 27e Concours des vins de Chablis, le président de cette édition, Gérard Margeon, chef sommelier des établissements d’Alain Ducasse, a souligné la place importante que ces vins reprenaient à l’international. « Aujourd’hui, Chablis résonne, résonne très fort. Ses vins ont une image de grands vins blancs de France dans le monde entier». Il a également noté la qualité des vins présentés au jury, 347 échantillons au total pour 22 distinctions au final. Particularité de ce concours organisé par l’Office du chablis en partenariat avec le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne, les producteurs et négociants de Chablis ne sont pas autorisés à juger des vins qui pourraient être les leurs. Les soixante-douze dégustateurs qui ont jugé les vins ce 12 janvier étaient journalistes, restaurateurs, sommeliers, courtiers, œnologues ou amateurs éclairés. La sélection s’est faite en deux temps, une présélection suivie de l’épreuve du super-jury, seul habilité à décerner les médailles. Utilisés par le BIVB de Chablis lors des opérations de communication et de formation qu’il mène en France comme à l’étranger, ces vins seront les ambassadeurs de Chablis pendant un an.

C'est connu,les bourgognes ?

La notoriété du bourgogne grimpe encore un peu cette année. La dernière enquête menée par CSA pour le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) montre que les vins de Bourgogne sont très favorablement perçus. Prestige, authenticité, gastronomie, qualité, plaisir, terroir, voilà de quoi est faite la belle image que les consommateurs interrogés se font du vignoble bourguignon. 98 % d’entre eux s’accordent sur le fait que les bourgognes sont issus d’un savoir-faire ancestral et traditionnel et 96 % les perçoivent comme un « véritable plaisir pour les sens » et le synonyme d’un « art de vivre à la française ». En revanche, conséquence de la complexité du vignoble, la notoriété individuelle des appellations bourguignonnes reste faible. De cette mosaïque de petites parcelles, 33 % des consommateurs connaissent au moins une appellation. Parmi les plus citées (3 consommateurs sur 5) figurent Chablis, Pommard, Mâcon, Nuits-Saint-Georges, Bourgogne Aligoté et Côte de Beaune. A un niveau inférieur à 10 %, à l’exception notable de Chablis, qui pointe à 16 %, leur notoriété spontanée reste malgré tout très en deçà de celle de la Bourgogne (47 %). Pas étonnant donc, que les consommateurs s’accordent pour dire que la mention « Bourgogne » doit être associée au nom des appellations sur les étiquettes. Pour eux, un bourgogne est un grand vin, ce critère ayant été désigné comme le plus qualifiant par le panel des sondés.


Photo : le chai à bouteilles du Domaine de la Romanée-Conti. Le site officiel, très bien réalisé, vous narre l’histoire du domaine, ses millésimes et vous présente ses huit Grands Crus.

Du blog à l’assiette.

Ca y est, toutes les copies ont été rendues et les onze recettes concourant pour l’élection du meilleur accord mets-vins de Gigondas sont à découvrir dès maintenant sur le site de l’appellation. Mais c’est le 24 février prochain, dans les conditions du réel (au restaurant) qu’elles devront convaincre les membres du jury, au rang desquels se trouve un invité d’honneur très qualifié , le chef aux deux étoiles Alain Senderens. Ce dernier a été l’un des premiers en France à avoir mis la cuisine au service du vin, ainsi magnifié par le plat (et pas l’inverse). Goût, originalité, mais également harmonie avec un vin du cru ont donc été exigés des onze blogueurs – pas forcément culinaires – qui se sont lancé dans l’aventure en novembre dernier, ainsi qu’un respect de la saisonnalité et de la contrainte budgétaire (13 euros). Les trois finalistes sont attendus à Gigondas le samedi 23 février. Au programme, balade dans les vignes, présentation des terroirs, visites de domaines et dégustations avant de devenir, le temps du déjeuner du dimanche, chefs de l’Oustalet. La recette gagnante figurera un mois à la carte du restaurant.

Retour aux affaires, aux vins

Voilà, j’ai déserté mon blog depuis trois semaines, ce qu’on appelle des vacances. En vacances aussi de Facebook et de Twitter, mais en moins radical. Je traînais ici et là, pour suivre la conversation,
les copines, de loin. J’étais bien tranquille avec mon amoureuse,
la Bretagne et les montagnes, la neige, les belles bouteilles, quand soudain.
Voilà que Bettane et Desseauve publient un papier anti-vins sans soufre ajouté dans Gambero Rosso, le magazine italien qu’on aime bien. L’affreux Nossiter, cinéaste tremblotant, tout défrisé par cette remise à niveau, s’en fait l’écho sur Facebook sur le ton grandiloquent d’un Castro montant à l’assaut du capitalisme, en appelant au réveil des peuples, la mauvaise foi en sautoir, grotesque comme il sait faire et ça n’a pas raté, toutes les chaisières du mondovino y ont été de leurs petits cris, ça se tortillait dans tous les sens, ça criait au scandale en remuant des abattis comme autant de bébés oiseaux apprenant à voler et, à défaut d’arguments, ce sont les injures qui volaient bas.
Du coup, moi, vous me connaissez, je n’ai pas pu m’empêcher de m’en mêler. Une belle baston où, comme toujours, les intelligents se sont distingués des bas du front. Et là, je ne parle pas des gens qui sont d’accord avec moi/nous. Je ne parle que de ceux qui ne sont pas d’accord. Il y a ceux qui ont quelque chose d’intéressant à nous dire même si j’ai du mal à adhérer à leurs propos et les autres, ceux qui n’ont que des insultes à faire valoir, ce qui montre le niveau, mais j’ai peur qu’il s’agisse d’une seconde nature chez ces gens. Cela dit, je persiste à défendre la liberté Internet malgré ces trolls inaudibles.

J’ai bu des vins

Une théorie de petits et quelques grands. Les voici en mots et en images.
D’abord, pour bien commencer entre coquillages et crustacés, le magnifique bourgogne générique sous-la-velle 09 de mon cher François d’Allaines. J’en ai déjà beaucoup parlé ici, six mois plus tard, un an après, la qualité se confirme et le talent. Un blanc épatant.
Même lieu et de la belle viande, un cornas 97 de Paul Jaboulet Aîné, élégant, bien amorti, à sa place,
tout de griottes.
Puis est venu un meursault-charmes 09, un parcellaire du château…

Saint-Émilion 2012. Saison 1, épisode 2.



« Dès le mois de juin et les premiers dossiers, nous avions interpellé la commission sur toutes les incohérences de la procédure, et nous l’avons refait après l’annonce du classement. Nous voulions vraiment que les choses soient remises à plat avant la signature du ministre, pour faire réviser le classement et non l’annuler. » Après avoir été à l’origine de l’annulation du classement de Saint-Emilion de 2006, le château Croque-Michotte, qui se confie ici à la rédaction de Terre de Vins, conteste la validité de celui qui a été promulgué par l’INAO en septembre dernier et officialisé par le ministère de l’Agriculture début novembre. Croque-Michotte a pris la responsabilité de déposer un recours fin décembre devant le tribunal administratif de Bordeaux. Le classement 2012, invalidé ? On le saura à la fin du long feuilleton judiciaire qui s’annonce. Les enjeux sont considérables. Le résumé de l’intrigue et des épisodes à venir est à lire ici.

Buvez (moins) cher 4/5

Une fois les fêtes et ses exagérations terminées,
il est temps de revenir à des choses simples, des vins légers, et peu onéreux.
Voici une sélection de 5 vins à moins de 20 euros,
pour votre plus grand plaisir.


Blanc | Domaine Frédéric Mabileau
Chenin du Puy, saumur 2008

Frédéric Mabileau joue le registre floral et frais, ce que l’on est en droit d’attendre d’un saint-nicolas-de-bourgueil. Pour en arriver là, ce nouveau talent du cabernet franc, qui a repris l’intégralité du domaine familial en 2003, pratique l’enherbement, l’ébourgeonnage, travaille son sol, vendange manuellement et ramasse en caisses.
Chenin raffiné, subtil et très fin, d’une étonnante longueur et d’un volume de bouche superbe.
Apogée : 2012 à 2018
http://www.fredericmabileau.com

14 €


Rouge | Château Fourcas-Dupré
Listrac-Médoc 2009

L’une des valeurs sûres de l’appellation Listrac. Une quarantaine d’hectares d’un seul tenant, sur un sol de graves légèrement argileuses.
Un fruit net au nez. Une bouche sur les fruits noirs et le cassis, avec beaucoup de fraîcheur. Impression de puissance dans le corps du vin. Bonne structure tannique.
Apogée : 2014 à 2022
http://www.fourcasdupre.com

14 €


Rouge | Château Côte Montpezat
Cuvée Compostelle, côtes-de-castillon 2009

Nez séduisant sur du fruit noir mûr, riche dans une expression de fruits à la limite de la surmaturité. Dans un style digeste, plaisant, à boire rapidement.
Apogée : 2013 à 2015
http://www.cote-montpezat.com

14,50 €


Rouge | Château des Jacques
Moulin-à-vent 2010

Ce domaine, appartenant à Louis Jadot, a permis à de nombreux amateurs de découvrir l’ambition des crus du Beaujolais. À partir de 2008, les morgons ont abandonné l’étiquette du Château des Lumières pour reprendre celle du Château des Jacques.
Bel assemblage des différents terroirs de la propriété, le charnu épouse le minéral, le fruit rouge les arômes plus floraux et les épices fortes, on croque dans le raisin.
Apogée : 2013 à 2020
http://www.louisjadot.com

Départ cave 14,70 €


Rouge | Maison Nicolas Perrin
Crozes-hermitage 2010

Sous la direction rigoureuse de Pierre-Henry Gagey, cette maison de négoce, appartenant à une riche famille américaine, est devenue la plus importante de Beaune.
Petite structure de négoce de crus du Rhône Nord née du rapprochement de deux grandes familles de la vallée : Nicolas Jaboulet représente la partie septentrionale et la famille Perrin (Château de Beaucastel), la partie méridionale.
Croquant de gourmandise, parfums de violette et de fruits épicés, jolis tanins, élancé et frais, allonge désaltérante.
Apogée : 2013 à 2018
http://www.maison-nicolas-perrin.com

Env 17 €

Deep dinner

Au domaine rémois Les Crayères, il y a Le Château, un luxueux hôtel qui vient de se voir attribuer la onzième place au Andrew Harper Reader’s Choice Award*, et il y a Le Parc, un restaurant gastronomique qui fonctionne au rythme des accords parfaits entre Philippe Mille, son chef doublement étoilé, et Philippe Jamesse, son génial sommelier.
La dernière proposition culinaire et œnologique de ces deux-là, immersion dans l’art de l’assemblage de la maison Krug qui débute ce mercredi, a été conçue comme une célébration du renouveau des saisons et du cycle végétatif de la vigne. Truffe noire en quatre temps et Krug Grande Cuvée en deux millésimes, telle sera la musique tout en profondeur qui sera jouée aux Crayères jusqu’à la fin de l’hiver.
Menu Deep Dinner Krug : 350 euros. Réservation au 03 26 24 90 00.


* Le guide américain Andrew Harper, référence du voyage de luxe depuis plus de 30 ans, récompense l’excellence dans tous les secteurs du tourisme et de la gastronomie et classe tous les ans les meilleurs hôtels du monde. Très attendu, son Reader’s Choice Award est réalisé à partir de votes de voyageurs expérimentés (investisseurs, cadres supérieurs, chefs d’entreprises) qui évaluent incognito les services des hôtels qu’ils visitent. Chaque année,
Andrew Harper annonce ainsi un Top 20 des meilleurs hôtels du monde. Le Domaine Les Crayères, 5 étoiles
et environ 400 références de champagnes, est le seul hôtel français de sa catégorie (Food & Wine).


Cazes rachèteLes Clos de Paulilles

La Maison Cazes, filiale du groupe AdVini, annonce l’acquisition des Clos de Paulilles. Situé sur la commune de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales), ce domaine s’étend sur 90 hectares dans le vignoble du Roussillon.
Les Clos de Paulilles représentent la plus grande superficie des crus Banyuls et Collioure. La Maison Cazes s’intéresse à ces magnifiques terroirs depuis quelques années. En 2009, elle avait notamment créé l’association Notre Dame des Anges, réunissant quatre caves particulières et une coopérative. Elle avait également acheté une petite parcelle sur la commune de Collioure, fin 2011.

L’affinité de la Maison Cazes pour le terroir de Collioure

Le directeur de la Maison Cazes, Lionel Lavail, souhaite réaliser plusieurs projets sur son nouveau domaine. Il envisage de replanter du grenache, de transformer la ferme auberge en restaurant et d’ouvrir une boutique. La Maison Cazes, fondée en 1895, cherche à s’impliquer dans le terroir de Collioure et dans les vignobles du Roussillon.