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Le bio à Châteauneuf-du-Pape et ailleurs




La superficie du vignoble de l’AOC Châteauneuf-du-Pape engagée en agriculture biologique s’élève à 740 hectares (493 certifiés bio et 247 en conversion) pour le millésime 2012, ce qui correspond à 23 % des surfaces déclarées. C’est au dessus du niveau de la région, 15 % du vignoble est en bio (soit près de 14 000 hectares, certifiés et conversion) et bien supérieur au niveau national (7,4 % du vignoble). Ce dernier a cependant augmenté de façon considérable, les surfaces conduites en bio ayant triplé entre 2007 et 2011, passant de 22 509 hectares à 61 055 hectares, répartis sur 4 692 exploitations. Les trois régions viticoles les plus « bio » sont le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Aquitaine qui réunissent plus de 70% des surfaces concernées. Le département du Vaucluse est le premier en terme de nombre d’hectares conduits en bio et de nombre de viticulteurs engagés dans cette démarche, suivi par la Gironde. On rappelle que si, depuis 1991, on trouvait des vins « issus de raisins bios », la législation européenne entrée en vigueur en août dernier permet désormais d’encadrer et de certifier l’ensemble du processus d’élaboration, du raisin jusqu’au vin. La mention officielle « vin biologique » implique l’emploi de raisins exclusivement biologiques, l’interdiction de certaines pratiques de vinification, une limitation stricte des intrants utilisables et une limitation des apports en sulfites autorisés.

Montrose chez Legrand




Au programme du « Mardi de Legrand » de ce soir, une dégustation de plusieurs millésimes d’un vin qui fait partie du petit groupe des seconds crus classés en 1855 et qui est issu d’un terroir exceptionnel composé d’une croupe graveleuse très bien exposée, mêlée de sables, à proximité immédiate de la Gironde. Propriété appartenant à la famille Bouygues, qui a entrepris sur ces 95 hectares d’un seul tenant (c’est rare) en appellation saint-estèphe un vaste programme de rénovation, Château Montrose est dirigé par Hervé Berland, auparavant en charge de Mouton-Rothschild. Il sera là pour présenter sa production. Tarif 180 €, la liste des vins et le téléphone de la maison sont ici.

Philippe Starck fait un chai

Les architectes, designers et décorateurs les plus en vue de la planète se penchent sur le vignoble. Après Mario Botta à Petra en Toscane et à Château Faugères à Saint-Émilion, Christian de Portzamparc à Cheval Blanc, Nouvel à La Dominique, Pinto à Pavie, Wimotte à Cos d’Estournel, Jouin à Montlabert, Calatrava ou Gehry en Espagne, accueillons Philippe Starck au Château Carmes Haut-Brion en binôme avec l’architecte Luc Arsène-Henri.
Naturellement, les esprits chagrins couineront à nouveau en proie à leurs vieux démons anti-tout. Pourtant, l’idée est bonne et légitime, la démarche. Que chaque époque laisse son empreinte architecturale est une envie naturelle, un geste millénaire, reproduit de génération en génération. Que chaque propriétaire veuille laisser une trace de son court passage dans son vignoble ne me paraît pas extravagant ou d’une prétention folle.
Et que le bien triste plateau de Saint-Émilion – Pomerol devienne une sorte de parc d’architecture contemporaine donnera une vraie raison…

Caroline Frey répond à Jancis Robinson

La critique anglaise Jancis Robinson a commis dans le Financial Times de Londres une revue d’effectifs des vins du Rhône septentrional. Où elle porte un jugement que j’ai trouvé très curieux sur l’hermitage la-chapelle de Paul Jaboulet Aîné. J’ai donc demandé à Caroline Frey de commenter le commentaire.

Pour commencer, voici une traduction des propos de Jancis Robinson :
« Pourquoi l’hermitage n’est-il pas aussi célèbre qu’il devrait l’être ? C’est peut-être en raison des prix élevés et des petites quantités des sélections parcellaires de Chapoutier, de la discrétion naturelle de Jean-Louis Chave et des incertitudes qui entourent les vins de Paul Jaboulet Aîné, dont l’hermitage la-chapelle a été la vedette de l’appellation. Depuis 2006, quand la famille Jaboulet a vendu le domaine à la famille Frey, les nouveaux propriétaires n’ont pas établi clairement un style pour ce vin. Rien de surprenant, ces vins étaient loin d’être irréprochables dans les dernières années du règne des Jaboulet et la famille Frey n’a aucune experience de la viticulture dans le Rhône. Mais nous attendons tous un millésime vraiment brillant de la part des nouveaux propriétaires. »

Le tout suivi d’un shopping dont est exclu la-chapelle, ce qui me semble pour le moins extravagant. Surtout quand on se souvient du niveau d’exigence de Caroline Frey qui n’a pas millésimé 2008 pour cause d’insuffisance qualitative, l’ultime excellence qu’elle attend de ce cru n’était pas au rendez-vous. La pluie… Ce n’a pas été le cas de tous sur la colline de l’Hermitage. Je m’en étais fait l’écho à l’époque, ce qui avait provoqué une certaine crispation chez ceux qui embouteillaient leurs grands vins quand même. Là, en lisant son article, je me suis demandé si Jancis Robinson avait goûté la-chapelle 09, mais bon.

Voici quelques extraits de la conversation que j’ai pu avoir hier avec Caroline.

Sur la dégustation « J’ai reçu Jancis Robinson à Tain avec Jacques Desvernois qui est mon bras droit chez Jaboulet (Caroline Frey a également la charge de Château La Lagune, cru classé du Haut-Médoc, NDLR).
Elle nous a félicité pour la qualité de l’ensemble…

Grands crus en ligne


Un nouveau site de ventes privées événementielles vient de voir le jour qui est uniquement consacré aux crus classés et aux grands vins issus des meilleurs terroirs. C’est une société de négoce en vins de Bordeaux qui en est à l’origine, La Vintage Company (Pessac, Gironde). L’intérêt pour l’amateur, c’est la vente à l’unité de chaque cru qui lui permet de se composer un panier qui va avec ses goûts autant qu’avec les bonnes affaires du moment. Vins prestigieux et plébiscités iront de pair avec ce qu’on appelle les vins de vignerons, de France ou d’ailleurs, qui feront l’objet de coups de cœur. Son activité professionnelle d’origine garantissant ses approvisionnements, et leurs prix, grandscrus-privés.com peut proposer des vins aux meilleures conditions du marché. Formé à l’exigence de la logistique des grands crus classés de Bordeaux, le site s’engage aussi sur la qualité d’un service de livraison soigné assuré par les meilleurs spécialistes du transport du vin et de la vente à distance. L’accès aux ventes, limitées dans le temps et stoppées à épuisement du stock, est réservé aux seuls membres du site. On découvre ici comment tout cela fonctionne, des chais dûment protégés et climatisés aux procédures d’expédition des bouteilles.

Le vin de Brad ou celui d'Angelina ?




Brad et Angelina ont beau être propriétaires depuis quelques années déjà de Miraval, leur château provençal entouré de 500 hectares, ce n’est que tout récemment qu’ils ont décidé de s’intéresser à la conduite de leurs vignes plantées en terrasses (parfaitement restaurées). Suite à leur association avec la famille Perrin (Château de Beaucastel) pour ce qui concerne la viticulture, la vinification et la distribution des bouteilles, gérées jusqu’à présent par une société extérieure (en lire plus ici), le vin du domaine sera désormais mis en bouteille par Jolie-Pitt & Perrin. Selon Marc Perrin, ce vignoble situé à 350 mètres d’altitude est «un endroit magique». Après l’avoir parcouru de long en large pour y découvrir des parcelles exceptionnelles, il assure que cette vallée (privée)
«offre un incomparable écosystème et confère aux vins un style unique en terme de fraîcheur et d’élégance.»
Le domaine conduit en 100 % biologique, sans utilisation d’herbicides, de pesticides ou de produits chimiques proposera (dès le millésime 2012) des vins portant le nom de Miraval.

Du vin à Berlin


On ne sait si le réalisateur chinois Wong Kar-Wai s’est senti concerné par la passion de ses compatriotes pour
le bordeaux, mais la soixante-troisième édition du Festival du film de Berlin qu’il présidait, et qui vient de s’achever sur un Ours d’Or pour le film roumain Child’s Pose, a fait la part belle au vin avec la projection d’un documentaire
au titre plus qu’évocateur, Red Obsession. Bordeaux rive droite et rive gauche interviewés, relations entre les producteurs de belles étiquettes à l’Ouest et leurs amateurs à l’Est disséquées, on en apprendra plus ici en anglais sur cette histoire d’amour et d’excès, en attendant une diffusion en France qu’on ne manquera pas de vous signaler.


Trois ans de cavissima


Premier concept de constitution de cave à vin en ligne en France, l’entreprise lyonnaise lancée il y a trois ans par Thierry Goddet confirme à l’heure de souffler ses bougies une croissance en pleine accélération. C’est l’année 2012 qui aura été réellement celle du décollage avec un nombre de clients qui a plus que quadruplé et un panier moyen (650 €) qui confirme sa forte récurrence, un client passant en moyenne cinq commandes par an. Le chiffre d’affaires du groupe (1,7 millions d’euros à fin 2012) a connu une croissance de 750 %. A ce jour, la société conserve près de 20 000 cols dans ses chais de Bourgogne et de Genève. Les vins de Bordeaux constituent 75% de ses ventes, dont 40 % en primeurs et 35 % en livrables. Depuis sa création, le site (qui propose à partir de 8 € plus de 750 références issues de toutes les régions de France) n’a cessé de proposer des services supplémentaires. Qu’on constitue une cave pour le plaisir ou pour investir (ou bien les deux), on peut depuis peu se faire livrer les vins en caisse panachée à l’adresse de son choix. La nouvelle sélection bio, les dégustations, les vins, leurs prix, tout est .

Tout Vouvray


Pour leur premier article de l’année, les vignerons de l’appellation Vouvray parlent des travaux d’hiver. Il ne se passe pas rien à la vigne en ce moment, même si l’amateur, lui, attend le vin. Justement le voilà. Le millésime 2011 arrive en ce moment sur les tables et dans les rayons. Pour tout savoir sur sa surprenante précocité, mais aussi sur Vouvray, son terroir, son histoire, ses producteurs, les particularités du chenin, les mets qui vont avec ses vins et les chiffres qui fondent son économie, c’est par que ça se passe.

Un samedi à Beaune





Demain, le violoncelliste coréen Sung-Won Yang jouera l’intégrale des Suites pour violoncelle seul de Bach
au Couvent des Jacobins. Organisé au profit de l’Association pour l’inscription des climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco (un projet remis à l’année prochaine), ce concert débutera
à 15 h 30 avec les Suites n°1, 3 et 5. Avant d’entendre la seconde partie, le public est invité à une dégustation
de grands crus (Domaine de la Romanée-Conti, Maison Louis Jadot, Domaine Jacques-Frédéric Mugnier) accompagnée d’un buffet dînatoire aux Hospices de Beaune, en la chambre du Roy. Reprise du concert
à 20 h pour les Suites n°2, 4 et 6. Tarif 150 €, renseignements et réservation au +33 (0)3 80 20 10 40.