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Bourgogne, plus de cent manifestations viticoles réunies dans un nouveau guide en ligne

Pour son édition 2019, le guide touristique En route vers les bourgognes édité chaque année depuis huit ans par le bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) – et distribué gratuitement dans plus de 800 points en Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes – ne sera pas assorti de l’habituel agenda des fêtes viticoles, celui-ci étant désormais proposé directement sur internet. Accessible ici et dans les différents offices de tourisme de la région, cette brochure en ligne qui répertorie en français et en anglais plus d’une centaine de fêtes et de manifestations viticoles bourguignonnes sera mise à jour régulièrement, par le BIVB comme par les professionnels du tourisme, afin que les visiteurs aient toujours accès à l’information la plus précise possible.

Dans un souci constant de sécurité des publics, ce guide rappelle au visiteur qu’il participe à des fêtes responsables : « Les organisateurs s’engagent à informer et sensibiliser sur les repères de consommation responsable et à distribuer aux plus jeunes des supports ludiques et pédagogiques sur les richesses viti-vinicoles de la Bourgogne. » Cette première édition détaille par ordre chronologique, avec une courte présentation et toutes les infos pratiques nécessaires (horaires, lieu, tarifs, contact, site web) les différents rendez-vous de la saison, des plus singuliers aux plus solennels, dont ceux dotés du label Vignobles & Découvertes, repère qualitatif créé par Atout France en 2009 que la Bourgogne arbore sur plus de 600 propositions (hébergement, restaurant, activités), dont 185 de ses caves.

Rendez-vous au jardin de Larrivet Haut-Brion

Photo : Yann Monel

L’amateur de vin comme de jardin peut s’inscrire dès maintenant ici pour assister à l’événement gracieusement organisé le 8 juin prochain au château Larrivet Haut-Brion, propriété de l’appellation pessac-léognan dotée depuis quelques saisons d’un jardin paysager qui est la « traduction végétale » des caractéristiques de ses vins (nous vous avions parlé en détail ici).

Dans le cadre des Rendez-vous aux jardins 2019, le duo qui est à l’origine de cette création – Emilie Gervoson, co-propriétaire de ce domaine familial, et Soline Portmann, paysagiste – invite le public à venir y faire « une promenade délicieuse suivie d’une dégustation d’accords vins-jardin, afin de savourer ce jardin comme on savoure un grand vin. »

Ceci uniquement sur inscription (c’est par ) et dans la limite des places disponibles, bien entendu.

Béatrice Pontacq au château d’Issan

Béatrice Pontacq. Série des nuages par la fenêtre - Sur la montagne, 35 x 35 cm, photographie, 2018

Inaugurée hier, la nouvelle exposition estivale proposée par le château d’Issan (Cantenac), grand cru médocain classé en 1855, permet aux visiteurs de découvrir jusqu’au 28 juin prochain le travail de l’artiste Béatrice Pontacq. Organisé avec le soutien de l’association “Escales, des artistes et Bordeaux”, cet accrochage baptisé Si proche, si lointain présente des dessins, une quinzaine de toiles grand format ainsi qu’une série de photographies récentes. Entrée libre du lundi au vendredi, de 9 heures à 16 heures.

Béatrice Pontacq. Série « Skies for Mama », 29,5 x 23,5 cm, radiographie et encre à l’huile, 2018

« Chez Béatrice Pontacq, nous sommes dans la théorie de la genèse des formes, dans laquelle l’espace de l’oeuvre est bien loin de tenir le simple rôle d’un contenant de figures reconnaissables (paysages, horizon, nuages), dans laquelle les fonds racontent moins une histoire qu’ils ne produisent le lieu et le temps d’un mystère. (…) Dans ces paysages “imaginaires” dans lesquels se profile le sentiment de l’absence, l’horizon apparaît effectivement comme un symbole du lointain et un au-delà du visible, les bords du tableau sont flous, non définis, comme pour ouvrir l’espace sur le hors champ de la représentation et placer le matériel dans l’immatériel. »

Corinne Szabo, professeure d’histoire de l’art en classes préparatoires aux grandes écoles

BéatricePontacq. Série Plaques nuageuses – Nuages bleus sur fond noir, 20 x 20 cm, technique mixte sur zinc et renalon, 2017

Béatrice Pontacq, Si proche, si lointain
Château d’Issan, 9 mai – 28 juin 2019

Cocktail Hero, la compétition ultime

? Le Grand Tasting de Printemps, c’est aussi le rendez-vous du cocktail ?avec une compétition inédite, Cocktail Hero, créée par Bettane+Desseauve en partenariat avec Maison Villevert.
Pour l’occasion, six bar-tender parisiens s’affrontent sur les fondamentaux de la mixologie et sur leur créativité. Au programme, quatre épreuves, de la technique, de la vitesse, une réinterprétation du Negroni, un cocktail signature et beaucoup de talent.

? Les six candidats en photo
De gauche à droite
: Marie Cabaret-Besenval (Kouto, 75010), Jean Munos (Park Hyatt Paris Vendome, 75002), Céline Lopes (Tiger, 75006), Lucas Charlot (Andy Wahloo, 75018), Angelo Forte (No Entry, 75009) et Amir Enu (Golden Promise, 75002)

? Le premier candidat en vidéo

Lucas Charlot, barman au Andy Wahloo (Paris 3e) fait partie des six prétendants au titre de Cocktail Hero. On l’a rencontré chez lui, derrière son comptoir. On a parlé fin du monde, belle-mère et Long Island.

 

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? Cocktail Hero – le programme

Vendredi 24
11h30 – 13h00 / Le « Perfect Serve » jugé par Christophe Jumentier ancien barman et aujourd’hui consultant
14h – 15h30 / Le « Be Fast », cinq cocktails classiques, cinq minutes, jugé par Laurent Giraud, chef barmen du Harry’s New York Bar

Samedi 25
11h30 – 13h00 / Un siècle de Negroni, le cocktail de demain, jugé par Thierry Desseauve
14h – 15h30 / Mon cocktail signature ? jugé par Christophe Macra MW et propriétaire-associé de la cave Apogée
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La billetterie du Grand Tasting de Printemps sur le site ? printemps.grandtasting.com
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Le Grand Tasting de Printemps, Carreau du Temple, 75003 Paris.

Côtes-du-rhône, le dessin du mois

Guillaume Long pour Inter Rhône

C’est avec ce dessin signé Guillaume Long, l’auteur du blog et de la bande-dessinée A boire et à manger, que l’interprofession de la vallée du Rhône (Inter Rhône) célèbre le joli mois de mai et invite l’amateur à profiter des week-ends prolongés et des promesses de l’été sur les routes touristiques du vignoble des côtes-du-rhône où, de sentiers balisés en chemins escarpés, rien n’a autant d’attraits que la vigne ces jours-ci, pas même « le plus joli des couchers de soleil. »

Saint-Emilion : François Despagne est nommé président de l’association de grands crus classés

Après dix années de vice-présidence, François Despagne, propriétaire du château Grand Corbin-Despagne, vient d’être nommé président de l’association de grands crus classés de Saint-Emilion (AGCCSE). Succédant à ce poste à Laurence Brun, vice-présidente de Dassault Wine Estates, il a affirmé sa volonté de poursuivre la dynamique engagée à ses côtés : « Nos crus de dimension familiale et humaine sont en perpétuelle quête d’excellence pour être les ambassadeurs de Saint-Emilion. Je souhaite poursuivre leur promotion à travers nos opérations tant à Saint-Emilion, à Bordeaux, en France qu’à l’étranger en allant présenter la particularité de nos terroirs uniques auprès des professionnels et des nouveaux consommateurs, en insistant sur la formation et la connaissance auprès des étudiants. »

Créée en 1982 par une vingtaine de grands crus classés de Saint-Emilion « décidés à porter haut et fort l’excellence du classement de l’appellation », l’AGCCSE compte aujourd’hui quarante-neuf membres, ce qui représente une superficie de plus de 800 hectares (environ 90 % de la surface totale occupée par des grands crus classés dans le vignoble de Saint-Emilion). Fervent défenseur d’une viticulture durable et raisonnée (il a engagé le domaine familial sur la route du bio), François Despagne a étudié la microbiologie, la génétique et la biologie moléculaire, puis l’œnologie au sein du laboratoire de recherche de Denis Dubourdieu (son mémoire portait sur l’écologie des levures) avant de revenir à Saint-Emilion, notamment en tant que conseil en gestion de domaines viticoles.

Soutenez Women Do Wine

Allo Sandrine Goeyvaerts ? La caviste et présidente de l’association Women Do Wine organise sa première journée de rencontres et de masterclass le 23 juin prochain à Paris. Pour que cet événement voit le jour dans les meilleures conditions, elle a lancé une récolte de fonds. On vous explique tout, ici

Women Do Wine est née d’un constat négatif ?
D’une prise de conscience. Il y a de plus en plus de femmes dans tous les secteurs du vin mais, mis à part quelques figures médiatisées, elles sont encore peu visibles. Pour tout vous dire, ma passion pour le vin remonte à mes 18 ans quand je suis tombée amoureuse de la cuvée Altenberg de Bergheim de Marcel Deiss. Une révélation. J’ai alors laissé tomber mes études littéraires pour suivre une formation de sommelière avant de m’orienter vers le métier de caviste. J’étais la seule femme dans ma promo de sommellerie, la première fille à gagner le titre de Meilleur jeune sommelier de Belgique. À l’époque, je ne me posais pas de question, j’avais la tête dans le guidon. Mes modèles étaient presque exclusivement des hommes. En 2012, j’ai reçu le prix de l’Homme de l’année décerné par La Revue du Vin de France pour mon blog sur le vin. L’Homme de l’année ? Ça a fait tilt, je me suis dit qu’il y avait un problème.

Et voilà l’idée de créer une association exclusivement féminine ?
Women Do Wine existe officiellement depuis 2017. Cela répondait à une envie de créer un réseau. Il n’y a pas que des vigneronnes, il y a également des femmes qui sont tractoriste ou maître saké, par exemple. Je voulais rendre visible cette grande diversité et inclure également des journalistes, des communicantes, des avocates. Il y a deux critères pour adhérer à notre association : être une femme et être passionnée par le vin.

Women Do Wine est interdite aux hommes. Ce n’est pas contradictoire pour une association antisexiste ?
Assez rapidement des hommes ont demandé à adhérer. On a réfléchi et, finalement, on leur a répondu non. Comme son nom l’indique, Women Do Wine, est un réseau d’entraide, de collaboration de femmes du vin. Tout ce qu’on produit est fait par des femmes, jusqu’à notre site web. C’est un choix, on est dans une dynamique pour promouvoir la visibilité des femmes dans le vin. Cela ne nous empêche pas de communiquer avec les hommes, heureusement.

Comme lors de la journée du 23 juin, par exemple ?
Exactement. Cette première journée à la rencontre des femmes du vin est ouverte à toutes et à tous, femmes et hommes, professionnels et passionnés, membres de l’association ou pas. Le but est d’échanger autour de conférences, de dégustations de vin, de dédicaces, de tables rondes. On a un programme très ambitieux (on peut le découvrir sur le site de l’association, c’est par , ndlr).

Vous avez donc lancé une campagne internationale de crowdfunding pour le financer ?
Oui, c’est une campagne de financement participatif à plusieurs paliers, dix, quinze et vingt mille euros. Si l’on atteint pas le premier, on ne pourra pas organiser la rencontre telle que nous l’avons prévue et les dons seront remboursés. Pour l’instant, nous avons récolté près de sept mille euros et il est encore possible de participer jusqu’au 21 mai. On aimerait évidemment atteindre le palier des quinze mille euros. On a déjà des sponsors, comme Riedel par exemple, mais nous cherchons d’autres donateurs.

Quels sont vos projets pour l’association ?
Nous souhaitons mener des actions de visibilité et de mise en avant des femmes. Et que cette journée devienne un rendez-vous annuel. Jusqu’à ce que cela devienne inutile.

Pour contribuer à cette première rencontre, c’est par ici
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Sandrine Goeyvaerts élue « Homme de l’année » en 2014. Ah, ah, ah, tout est parti de là, dit-elle.

La vie secrète des sols viticoles

« Sols vivants ? » Ce thème de premier plan pour les vignerons aujourd’hui s’est invité le 26 avril dernier au Museum National d’Histoire Naturelle de Paris (MNHN). Lors d’une rencontre-débat, l’équipe d’OvinAlp, société familiale fondée par Éric Giovale à la pointe de l’innovation dans le domaine de la fertilisation de la terre, et Marc-André Selosse, professeur du MNHN et spécialiste international en microbiologie, ont présenté les derniers résultats de recherches qu’ils mènent en collaboration depuis trois ans. Une plongée au centre de la terre et du monde de l’infiniment petit qui, sous le stéthoscope de la science, n’a pas fini de livrer ses mystères…

Des microbes aux compétences agronomiques insoupçonnées
Onivalp a bâti sa réputation auprès des professionnels, et notamment des plus grands vignerons, avec son emblématique MV100 (comme 100 % de matière végétale), un amendement organique composé de fumier de moutons des Alpes (Label Rouge « Agneau de Sisteron »), de pulpe de fruits et de principe actif Ov. En 2018, l’étude avait confirmé la très riche vie microbienne contenue dans le ferment Ov : plus de 370 espèces de champignons et plus de 230 espèces de bactéries ont été identifiés grâce au séquençage ADN.  Un foisonnement bénéfique à la santé des sols, une sorte d’« assurance écologique » démontrée en 1999 par  Shigeo Yachi et Michel Loreau1 : plus un sol présente une forte densité d’espèces, plus il résistera aux intempéries, carences ou maladies, et plus vite il retrouvera son état de santé initial. Cette première étape a permis d’attester l’importance de l’apport d’un écosystème vivant en matière de fertilisation. « C’est important de garder les équilibres naturels, c’est avec ces équilibres-là qu’on arrive à faire des vins de terroir », témoigne Vincent Dureuil (Domaine Dureuil-Janthial à Rully).  « Sans vie dans les sols, il n’y a pas beaucoup d’échanges entre la plante et le terroir et la plante ne peut pas exprimer tout son potentiel », renchérit Thibault Krier (Maison Chapoutier).

Marc-André Selosse.

La science démontre aujourd’hui que la  biodiversité ne sert pas seulement à nourrir et protéger la vie des sols. « Elle est riche également de nombreuses propriétés agronomiques permettant d’améliorer la croissance racinaire et la nutrition en fer et en phosphore », explique Vincent Walker, chef de projet Recherche & Innovation Ovinalp. C’est ce qu’établit une étude complémentaire confiée à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Montpellier. Parmi les 230 espèces de bactéries identifiées dans Ov, certaines possèdent de formidables propriétés agronomiques. Il y a celles, telles de véritables ingénieurs chimistes, qui savent synthétiser une hormone végétale, l’auxine, impliquée dans la croissance de la plante mais aussi des racines. Résultat : une meilleure nutrition hydrique et minérale. D’autres bactéries, rhizosphériques2, ont la capacité de synthétiser des molécules (les sidérophores) qui rendent le fer plus mobile et assimilable par la plante. D’autres microorganismes enfin sont capables de solubiliser le phosphore inorganique du sol afin de le rendre disponible pour les cultures et assimilable par le végétal. Une fonction très précieuse quand on sait que le phosphore, élément majeur pour la croissance des plantes, est limité dans le sol. C’est pour résoudre ce problème que l’agriculture d’après-guerre a eu recours aux engrais minéraux phosphatés. Or, l’utilisation excessive de tels fertilisants a conduit à des problèmes de pollution des sols et des eaux souterraines.

L’essentiel de la vie sur Terre se trouve dans le sol
« Avec l’identification de la riche biodiversité microbienne Ov, nous avons décidé de constituer une “ovinothèque”, collection de micro-organismes. Les trois individus déjà identifiés sont les premiers d’une longue liste à venir. Notre ambition est de démontrer la richesse d’un process inspiré par la nature » a annoncé Eric Giovale. Les travaux de recherche se poursuivent en partenariat avec le MNHN pour définir maintenant ce qu’il se passe in situ, sur des parcelles d’essai. « Le marché regorge de nouveautés axées sur une molécule, une bactérie ou un champignon en particulier. Regroupés, des micro-organismes divers assurent résistance et résilience du sol face aux perturbations. Cette action collective pourrait être renforcée par l’action agronomique de micro-organismes individuels. L’essentiel de la vie sur Terre se trouve dans le sol, 75 % de la biomasse du vivant pour être précis. C’est dire l’immensité de ce qu’il nous reste à apprendre pour connaître exactement le fonctionnement de cette horlogerie incroyable qu’est l’infiniment petit. »

Pascale Cassagnes

  1. « Biodiversité et productivité de l’écosystème dans un environnement fluctuant : l’hypothèse de l’assurance écologique (PNAS) » par Shigeo Yachi et Michel Loreau, 1999.
  1.  La rhizosphère est la portion du sol où se développe la racine et ce qui l’influence.

 

Ovinalp, à la pointe de la recherche
Créée en 1988 par Éric Giovale à Ribiers, dans les Hautes-Alpes (un des départements les moins pollués de France), OvinAlp, entreprise familiale, conçoit et produit des solutions fertilisantes pour les professionnels : amendements organiques, engrais organiques et organo-minéraux, activateurs biocinétiques de fertilité, engrais organiques liquides, nutriments foliaires et engrais solubles. Elle conseille et construit également des solutions fertilisantes sur-mesure pour des professionnels agréés en agriculture biologique et en biodynamie. Perpétuant une tradition millénaire (valoriser le migon, fumier de mouton des Alpes pour enrichir efficacement le sol et favoriser des modes culturaux naturels, équilibrés et performants), Ovinalp est également doté d’une unité de production ultramoderne (première entreprise certifiée ISO 14001 pour son process et sa plateforme de compostage) et d’un centre de recherche et d’innovation, partenaire de nombreuses instances de recherche en France et dans le monde.

Marc-André Selosse, le prof
Professeur du Muséum National d’Histoire Naturelle, Marc-André Selosse enseigne dans plusieurs universités en France et à l’étranger. Ses recherches portent sur les associations à bénéfices mutuels (symbioses) impliquant des champignons, et ses enseignements, sur les microbes, l’écologie et l’évolution. Il est éditeur de revues scientifiques internationales et d’Espèces, une revue de vulgarisation dédiée aux sciences naturelles. Il est l’auteur, aux éditions Actes Sud, de Jamais seul, ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations. Il est aussi président de la Société Botanique de France.

L’AOC champagne, protégée aussi en Asie

Il n’est de champagne que de Champagne, chacun le sait bien, à l’exception encore de quelques esprits rétifs à cette évidence. Aujourd’hui, l’appellation champagne est reconnue dans 117 pays « dans le cadre de systèmes d’enregistrements nationaux ou par des accords bilatéraux ou multilatéraux protégeant les indications géographiques. » Tout récemment, ce sont le Laos et le Cambodge qui ont remis aux vignerons et maisons de Champagne les certificats d’enregistrement de l’AOC, les premiers à concerner une appellation étrangère dans chacun de ces deux pays.

Vincent Perrin, directeur général de l’interprofession champenoise (CIVC), a reçu officiellement ces certificats de la part du ministre laotien de la Science et de la Technologie, à Pakse le 25 avril (photo ci-dessus), et de la part du ministre cambodgien du Commerce, à Phnom Penh le 29 avril (photo ci-dessous). Précisons que les expéditions de champagne vers le continent asiatique ont représenté 20 % du chiffre d’affaires export de l’appellation en 2018 et ont connu une progression en valeur de 40% ces cinq dernières années.

Domaine des Emois, un sauvignon bio et médaillé

Lors de la dernière édition du concours mondial consacré au cépage sauvignon, auquel plus de mille vins issus de vingt-six pays ont été présentés, la cuvée de sancerre blanc du domaine des Emois en image ci-dessus a été doublement distinguée par une médaille d’or et un trophée dans la catégorie “Révélation des vins bios”. Elaboré par Catherine Corbeau-Mellot et ses équipes au sein du domaine familial Joseph Mellot, qui travaille sur toutes les appellations du centre Loire, ce vin issu de quatre hectares situés « sur l’un des trois grands terroirs de Sancerre » et certifiés AB depuis 2015 a été accompagné, à l’heure des récompenses, par deux autres sauvignons de la maison : le ménetou-salon Clos du Pressoir (médaille d’argent) et le quincy Jean-Michel Sorbe (médaille d’argent).

Domaine des Emois, sancerre 2018, 21 euros (prix conseillé)