À la fois vitrine nationale et tremplin pour l’exportation, le salon Découvertes en Vallée du Rhône se tient dans un cadre de travail exceptionnel. Ampuis, Tain, Mauves puis les fabuleux décors du Palais des Papes abriteront pendant quatre jours 600 exposants. C’est une opportunité unique de s’immerger pendant quatre jours au cœur des vignobles et d’aller à la rencontre des vigneronnes et vignerons, des caves, des négociants et l’occasion de lever le voile sur les qualités du millésime 2018. « Depuis 10 ans le visitorat international n’a cessé de progresser pour atteindre 40 % lors de l’édition 2017 », précise Émilie Foubert, responsable du Salon. Découvertes en Vallée du Rhône, c’est l’occasion d’échanger, de questionner, d’apprendre et de comprendre la diversité et la richesse des appellations du vignoble de la Vallée du Rhône et de déguster des cuvées représentatives de chacune des appellations.
Elles font bouger le vin
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, La Cité du vin (Bordeaux) donnera ce soir « un coup de projecteur sur les succès au féminin dans le monde du vin en présence de quatre femmes aux parcours exceptionnels. » La projection du documentaire Les héritières écrit et réalisé par Vincent Herissé (17 h, plus de détails là) sera suivie d’une rencontre à laquelle participeront Caroline Meesemaecker, directrice de Wine Services, Jocelyne Perard, fondatrice de la chaire Unesco “Culture et traditions du vin”, Virginie Routis, caviste sommelière de la présidence de la République, et Vitalie Taittinger, directrice du marketing et de la communication de la maison de champagne Taittinger. Pour terminer, un cocktail se tiendra au Belvédère à 19 h 30 autour de ces vins-là.
Entrée : 25 euros (20 euros au tarif abonné), plus de renseignements et billetterie en ligne ici.
Nuits-Saint-Georges attend les amateurs ce week-end
Ce week-end, la onzième édition du salon “Les nuits au grand jour” permettra aux amateurs de déguster et acheter les vins de l’ensemble des terroirs de l’appellation nuits-saint-georges.
De 10 h à 17 h 30, samedi et dimanche, tous les vignerons de l’AOC seront présents aux Halles (Rue Thurot, 21700 Nuits-Saint-Georges), soit une quarantaine d’exposants dont la liste est à découvrir ici .
Entrée : 12 euros,
plus de renseignements en cliquant là.
Palmer & Co, vingt ans d’expos

Dès samedi et jusqu’au 31 mars, la maison de champagne Palmer & Co accueille une exposition de peintures et de sculptures qui marque les vingt ans de sa rencontre avec l’art et des liens noués depuis, « avec pudeur et exigence », avec des artistes partageant « ses valeurs d’excellence, de sincérité et d’émotion. » Débuté avec le sculpteur slovène Zorko en 1999, ce parcours a accueilli les artistes Fabio Calvetti, O Syng Yoon, Sugiyama Yu, Alain Bonnefoit, Françoise Abraham, Michel Jouenne, Pierre Lagénie, Nadine Le Prince, Jun Myung Ja, Nico Paladini, Manuel Donato Diez.
Autant d’expressions pour un « même acharnement à transformer et sublimer la matière qui nous entoure », selon les mots du directeur général de la maison, Rémi Vervier, qui estime que « les gestes qui permettent l’élaboration d’un grand vin sont aussi ceux qui permettent la concrétisation d’une œuvre d’art. » Avec cette nouvelle exposition, Champagne Palmer & Co tient à rendre hommage à l’élégance naturelle, « pas celle qui s’apprend en partie ou se cultive à travers l’apparence, mais bien l’élégance innée, celle d’un geste, d’une posture, d’une lumière, celle qui ne s’explique pas mais qui nous touche. »
Double anniversaire à Faugères
Après une année consacrée à célébrer les 400 ans du château Lafaurie-Peyraguey, grand cru classé de Sauternes désormais doté d’un hôtel et d’une table étoilées (nous vous en avions parlé ici et là), Silvio Denz s’apprête à honorer une autre de ses propriétés, le château Faugères, vignoble de Saint-Emilion créé en 1619 par André de Faugères que le propriétaire de Lalique a acquis en 2005.
Outre ce vénérable quadricentenaire, 2019 marque un autre anniversaire, celui du chai cathédrale en photo ci-dessus, œuvre de l’architecte suisse Mario Botta qui fut édifiée en 2009 et a permis à la propriété d’accéder au rang de grand cru classé de Saint-Emilion, en 2012. Sur la façade de ce bâtiment figure un calice, motif reproduit depuis 2016 sur les bouteilles de Château Faugères, ornées d’une gravure signée Lalique. Le second vin de la propriété porte quant à lui le nom de Calice de Faugères.
Domaine Clarence Dillon, partenaire des sommeliers
Héritier d’une histoire viticole commencée en 1935 avec l’acquisition par son arrière grand-père du château Haut-Brion et actuel président de la société familiale Domaine Clarence Dillon (qui possède aussi les châteaux La Mission Haut-Brion et Quintus et, à Paris, le restaurant étoilé Le Clarence et la boutique de vins et spiritueux La Cave du Château), le prince Robert de Luxembourg a annoncé que cette dernière serait partenaire de du concours visant à distinguer le meilleur sommelier du monde, dont la seizième édition se déroulera à Anvers du 10 au 15 mars (les candidats au titre sont à découvrir là).
Sur la base de ses profondes et sincères attaches avec le vin comme avec la gastronomie, la société tient à « s’investir auprès des talentueux sommeliers d’aujourd’hui et de demain. » En déclarant avoir toujours ressenti pour les sommeliers « une profonde estime et un immense respect », Robert de Luxembourg dit avoir l’impression de faire partie de la même famille : « Ils nous font grandir, apprendre, découvrir et rêver, et sont les meilleurs ambassadeurs au quotidien du travail du vigneron. Je souhaite les remercier et les encourager par notre soutien. »
Parallèle 45, une cuvée historique est devenue bio
Sous l’impulsion de la propriétaire de la maison Paul Jaboulet Aîné, Caroline Frey, le côtes-du-rhône Parallèle 45 est désormais un vin bio. L’évolution de cette cuvée historique de l’appellation, plutôt que la création d’une nouvelle gamme, est le reflet des convictions quant à l’avenir du bio de cette vigneronne qui estime que « les grands vins se révèlent par une viticulture bienveillante qui est un accompagnement de la vigne et pas un combat » et que « le raisin doit être le fruit de la nature et pas de la chimie de synthèse. » Parallèlement à cet événement, cette maison fondée en 1834 devient le plus gros acteur en bio de l’appellation côtes-du-rhône, avec l’achat pour le millésime 2018 de 10 % des volumes certifiés de l’AOC. Engagé sur la voie de la viticulture biologique depuis 2006, année de sa reprise par la famille Frey, le vignoble de Paul Jaboulet Aîné a été certifié en 2016. Ses vignes situées dans les AOC hermitage et crozes-hermitages sont menées en biodynamie depuis 2017.
Le climat chaud et sec de l’AOC côtes-du-rhône ainsi que le mistral qui y souffle étant propices à la viticulture bio, « des partenariats ont été mis en place avec des vignerons sélectionnés afin d’élaborer un assemblage fidèle » aux origines de Parallèle 45, et ce dans les trois couleurs. Pour marquer cette étape importante dans la carrière de cette cuvée née en 1950, qui est la plus ancienne de son appellation, une abeille a fait son apparition sur l’étiquette, emblème de l’engagement dans le développement durable de la maison Paul Jaboulet Aîné. Rappelant que « les abeilles sont un véritable baromètre écologique qui reflète en temps réel les dégâts causés par la pollution, les produits de synthèse chimique, mais aussi par l’uniformisation des paysages », Caroline Frey précise que plusieurs refuges de biodiversité où sont installés des ruchers ont été créés dans le vignoble et que la maison mène également des projets de conservatoire avec la fédération des apiculteurs.
L’Union des grands crus a un nouveau président

Après six années passées à la présidence de l’Union des grands crus de Bordeaux (UGCB), association réunissant 134 membres et organisant chaque année une soixantaine d’événements permettant à quelque 50 000 professionnels et amateurs de découvrir les châteaux concernés (dont la liste est là), Olivier Bernard cède sa place à Ronan Laborde, 39 ans, gérant et copropriétaire du château Clinet (Pomerol). Ce dernier, qui a participé à l’action collective de l’UGCB dès 2008 en tant qu’administrateur puis vice-président avant d’être élu à sa présidence, estime que l’Union a su rassembler « une affluence exceptionnelle de crus et de personnalités, autour de valeurs et d’actions partagées » et considère comme un honneur le fait d’œuvrer pour le prestige de ses membres.
Ronan Laborde en quelques étapes :
« Adolescent, il est chargé de sélectionner et préparer les bouteilles lors de nombreuses réceptions familiales et développe une véritable passion pour le vin. Rapidement, il entreprend, avec son père, d’acquérir un vignoble. En 1999, leur recherche aboutit à l’acquisition du château Clinet à Pomerol. Ronan Laborde obtient un Master de Management à l’EDC Paris Business School (2003) et se charge de la gestion du château sitôt diplômé. Il engage très vite la restructuration d’une partie du vignoble, inaugure un nouveau chai souterrain et oriente les pratiques culturales dans une démarche écoresponsable. Le domaine obtient quelques succès d’estime et commerciaux, le millésime 2009 étant consacré 100 points par le célèbre critique américain Robert Parker. Déterminé et habitué à repousser ses limites, il termine 3e du marathon du Médoc en 2010 et 66e à Paris, puis 94e du marathon de New York en 2011. »
Roederer reprend une pépite californienne
L’accord conclu la semaine dernière entre Merry Edwards, fondatrice du domaine californien du même nom, et Frédéric Rouzaud, le président-directeur général de Louis Roederer fait de cette dernière société la propriétaire d’un domaine viticole créé en 1997 et devenu, en vingt ans, « un des fleurons de la Sonoma Valley ». Avec pour fil rouge l’ambition de Frédéric Rouzaud de donner à cette propriété tous les moyens pour grandir et se développer, notamment au niveau international, la maison Roederer* continue ici, « dans un souci constant de pérennité et de cohérence », une histoire américaine débutée de façon pionnière à la fin du XIXe siècle et poursuivie par l’acquisition dès 1982 de ses premiers vignobles dans l’Anderson Valley, en Californie déjà.
Frédéric Rouzaud suivait depuis longtemps « le très beau travail réalisé par Merry Edwards et ses équipes » quand il a appris qu’elle envisageait de passer le relais à une maison partageant ses valeurs et sa vision du vin. Il a alors sollicité une rencontre avec celle que l’on surnomme là-bas la “reine du pinot noir” et qui fut l’une des premières femmes à se lancer dans la production viticole aux Etats-Unis, dans les années 1970. Il en parle comme d’un mémorable moment : « Merry est une pionnière et une personnalité hors du commun ; elle est sans concession ni compromis et l’amour infini qu’elle porte à son vignoble force l’admiration. Merry nous fait confiance et ce sera un honneur et un grand privilège de travailler à ses côtés le temps qu’elle a souhaité encore consacrer au domaine et à ses nombreuses activités. »
Pépite californienne qui s’est distinguée dès l’origine par sa créativité et son dynamisme en matière de visites et de relations directes avec ses clients, le domaine dirigé par Merry Edwards a fondé sa réputation sur son savoir-faire en matière de production de vins issu de pinot noir, mais aussi de sauvignon blanc et de chardonnay. Merry et Ken, son époux, sont également connus pour leur engagement en faveur d’une viticulture durable et la propriété a obtenu en 2017 le label décerné par la Californie aux domaines exemplaires en la matière. Alliant sa quête de l’excellence à « une approche responsable profondément ancrée dans le respect du terroir », Louis Roederer « trouve dans Merry Edwards Winery de nombreuses résonances avec son identité et un prolongement naturel de sa présence aux Etats-Unis. »
*Fondée en 1776 à Reims, Louis Roederer est une maison familiale et indépendante qui, outre la production du champagne Louis Roederer et de Cristal, possède également Champagne Deutz, le grand cru classé Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande (Pauillac), le château de Pez (Saint-Estèphe), le négoce Maison Descaves (Bordeaux), les domaines Ott* (Provence), la maison Delas Frères (Vallée du Rhône) ainsi que Roederer Estate, Scharffenberger Cellars et le domaine Anderson en Californie et le porto Ramos Pinto au Portugal.