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La Semaine des primeurs à Bordeaux, j’adore (la preuve en images)

La Semaine des primeurs à Bordeaux commence très bien. Ces vins ont été dégustés en deux occasions.
Samedi soir, dîner privé chez une éminente tonnelière et son mari mérandier. En plus des deux vins de Rouget, échezeaux et vosne-romanée, il y avait un sancerre blanc admirable et un pétillant de chez Huet, fin, pur, vibrant et, quand même, un beau pavie-macquin 97. Une table composée de trois Bourguignons nouvelle génération (deux vignerons et un tonnelier), la rejetonne d’une illustre et très ancienne famille de vignerons de la Loire, une œnologue de réputation, une fameuse journaliste-photographe et quelques autres soiffards du même acabit, le meilleur monde. S’agissant d’un dîner privé, no names. Juste un mot. Quand on m’a demandé où j’allais déguster les primeurs 2012, j’ai expliqué que je n’étais pas ici pour déguster des vins auxquels je ne comprenais rien, que je refusais de me mêler à une foule d’incompétents dont je me demande vraiment ce qu’ils foutent à goûter ces affreuses décoctions, que c’est le travail…lire la suite

Les Primeurs à Saint-Émilion, j'adore (2)

La Semaine des primeurs, c’est comme Vinexpo. L’intéressant est tout autour
(à un rythme soutenu).
Depuis qu’on s’est parlé, j’ai :

dîné à l’Hostellerie de Plaisance, l’hôtel de Gérard et Chantal Perse. En fait, c’est elle la patronne de ce très bel établissement. Où il est clair qu’ils ont décidé que Saint-Émilion était fait pour le haut de gamme, décision assumée à tous les étages de l’investissement considérable qu’ils ont consenti pour redresser cette demeure historique et sublime, les Perse font énormément pour la renommée mondiale de ce merveilleux village. C’est un dîner désormais annuel qui réunit quelques dizaines de professionnels du monde entier autour des Perse et de Michel Rolland, l’homme derrière Gérard. Un dîner au cordeau sous la houlette du cuisinier Philippe Etchebest (dans Etchebest, il n’y a pas que Etche et ce n’est pas par hasard). Et une belle suite de grands vins, monbousquet blanc, pavie-decesse 98, pavie 00, 03 et 05. Il va de soi que pavie 2000 est un vin immense d’une beauté formelle parfaite et qui durera toute la vie, la mienne en tous cas. J’ai eu le plaisir d’y retrouver quelques pointures du Grand jury européen, Jacques Perrin, Abi Dhur, Marie von Ahm et le désormais célèbre internaute laurentg, l’homme qui a bu tous les vins du monde et qui tient des fiches à jour. Un type pareil, c’est l’honneur d’un métier. J’étais assis entre Michel Rolland et Rodolphe Wartel (Terres de vin) et c’est peu de dire qu’on s’est bien marré. Fin des hostilités autour d’un champagne de Selosse avec ma copine la blogueuse Marthe Henry et Laurent Courtial, attaché de presse lyonnais et très, très sympathique.

déjeuné à la table de Bernard Magrez à Fombrauge, son grand cru classé de Saint-Émilion. Là, c’est Joël Robuchon qui a réussi un déjeuner à la fois copieux et léger, l’assiette généreuse est le secret du bonheur gastronomique. C’était ce qu’on appelle un grand déjeuner, pas moins de…lire la suite

Apprendre le vin





On réserve tout de suite sa place pour la traditionnelle dégustation du mardi de la maison Legrand Filles et Fils (20 h, participation 180 €). Elle sera consacrée aux vins de l’un des domaines majeurs de la Côte de Beaune, Domaine Marquis d’Angerville (Bourgogne Aligoté 2011, Meursault 1er Cru Santenots 2009, Volnay 1er Cru Clos des Ducs 2007, Volnay 1er Cru Champans 2010, 2009, 2008, 1999 et 1998), une propriété familiale qui travaille depuis deux-cents ans les grands terroirs de Taillepieds, Caillerets, Champans et Clos des Ducs. Guillaume d’Angerville sera présent.


Du côté de l’école du vin, une session en trois temps se tiendra les lundis 8, 15 et 22 avril (60 € le cours, 180 €
la session complète). Ce soir, le cours inaugural est intitulé La dégustation : du cépage au verre et portera sur la technique de dégustation et sur les vinifications. Lundi prochain, place aux terroirs « entre sciences et culture »,
un cours interactif avec dégustation à l’aveugle. Pour clore cette initiation, Les secrets de sommelier : de la cave
à la carafe
, un cours pratique pour tout envisager, de la garde des vins au choix des bons verres. Plus d’infos .

Bordeaux,en quelques chiffres

Les primeurs ont commencé et voici, entre autres approches, pourquoi on ne va parler que de ça pendant un certain temps.

2,36, ce sont les millions d’hectolitres exportés en 2012 (+ 9 %), ce qui équivaut à 315 millions de bouteilles
et à 2,28 milliards d’euros (+ 16%). Si la Chine est la première destination en volume, la Grande-Bretagne
devient la première en valeur.

4, c’était en septembre dernier la date de début de vendanges pour les blancs secs dans les zones
les plus précoces. Le 24, c’était les rouges.


4,3, c’est ce que représente en milliards d’euros la commercialisation des vins de Bordeaux en 2012
(5,55 millions d’hectolitres, soit 740 millions de bouteilles)

5,2 millions d’hectolitres, c’est le volume estimé de la récolte 2012 (pour mémoire, c’était 5,7 en 2010
et 5,4 en 2011).

15 hectares, c’est la taille moyenne des exploitations du vignoble bordelais.


23, c’est le nombre de bouteilles de bordeaux vendues dans le monde chaque seconde.


39, c’est le nombre de caves coopératives.

70, c’est le pourcentage de la production qui est commercialisé par les 300 maisons de négoces.

7 200, c’est le nombre de viticulteurs (déclarants de récoltes dans l’une des 60 AOC)


55 000, ce sont les emplois directs et indirects générés par le vin.

110 200 hectares, c’est la superficie du vignoble. Quatre exploitations sur cinq en Gironde sont viticoles.
Sur la surface consacrée aux cépages rouges (89 % des vignes), le merlot tient 63 % de la place, suivi par
le cabernet-sauvignon (25 %), le cabernet franc (11 %), et d’autres (malbec, petit verdot…) sur le 1 % restant.
Les 11 % du vignoble réservés aux blancs sont partagés par le sémillon (53 % de la surface), le sauvignon (38 %),
la muscadelle (6%) et quelques autres, ugni blanc, colombard, merlot blanc (3 %).
 


Source : CIVB

La journée du gamay





Un gros rendez-vous professionnel, qui n’en reste pas moins ouvert aux amateurs avertis, a lieu aujourd’hui
dans le Beaujolais avec l’édition 2013 des trois salons de Bien Boire en Beaujolais, soit une centaine de vignerons pour un seul cépage, mais trois « approches » du vin. Pour La Beaujoloise, vingt-six vignerons partisans d’une vinification nature, ainsi que quatre domaines du Mâconnais et huit de Touraine, seront réunis dans l’orangerie du château des Ravatys, à Saint-Lager. Comme son nom le laisse entendre, La Biojolaise (Lieu-dit Le Marquisat, Saint-Lager) présentera les productions de vingt-cinq vignerons du Beaujolais certifiés en agriculture biologique ou en deuxième ou troisième année de conversion bio. Onze vignerons AB d’autres régions ont également été invités. Enfin, au château de Saint-Lager, La Beaujol’Art’ accueillera les œuvres de vingt-trois vignerons artisans.

Les grands blancs du monde


Ci-dessous, vous trouverez la liste des vins ayant obtenu une « grande médaille d’or », soit une note minimum
de 92/100 lors des Grands concours du monde 2013 qui se tenaient à Strasbourg ce week-end.

Riesling :
RUHLMANN-DIRRINGER (Dambach la Ville, Alsace), riesling 2011 Vieilles Vignes.
DOPFF & IRION-DOMAINES DU CHÂTEAU DE RIQUEWIHR (Riquewihr, Alsace), riesling 2007 Grand Cru Schoenenbourg-Vendanges Tardives
SCHLOSS ORTENBERG WEINGUT (Ortenberg, Allemagne), riesling 2011 Klingelberger-Spätlese trocken 

Pinot gris :
ARBOGAST FREDERIC (Westhoffen, Alsace), pinot gris 2011 Geierstein-Cuvée Théo
CAVE DE TURCKHEIM (Alsace), pinot gris 2009 Vendanges Tardives
DOMAINE VITICOLE DE LA VILLE DE COLMAR (Alsace), pinot gris 2011 AOC Alsace-Hospices de Colmar

Gewurztraminer :
HAAG JEAN-MARIE (Soultzmatt, Alsace), gewurztraminer 2011 Grand Cru Zinnkoepflé
VIGNOBLE BRAUN CAMILLE ET FILS (Orschwihr, Alsace), gewurztraminer 2011 Sélection de Grains Nobles
HAULLER JEAN ET FILS (Dambach la Ville, Alsace), gewurztraminer 2010 Grand Cru Mambourg
FAHRER SYLVIE (Saint Hyppolite, Alsace), gewurztraminer 2011 l’excellence

Catherine Péré-Vergé nous a quitté

Elle était l’exact inverse de la caricature qu’en fit le cinéaste Jonathan Nossiter dans Mondovino. Ce n’était pas la comtesse aux champs, fabriquant sa future cuvée parkerisée en obéissant béatement aux injonctions d’un Michel Rolland mécanique, mais l’incarnation de l’absolue exigence, au-delà de tout, au-delà des relations avec les autres, les proches comme les plus lointains, avec qui elle entretenait des relations paradoxales.
Catherine Péré-Vergé était une femme du Nord, issue d’une de ces grandes familles où l’on tait autant les douleurs que le bonheur, une femme du Nord qui avait choisi Pomerol pour construire une seconde vie, une seconde œuvre. Bien sûr, elle avait de l’argent, mais elle ne s’est pas contenté de le dépenser avec un certain faste – le château Montviel pour commencer, l’illustre endormi Le Gay pour suivre, l’étoile mystérieuse La Violette pour finir, elle s’est impliqué comme personne dans l’ascension de ses crus, s’interrogeant sur toutes les pratiques culturales, sur tous les moments de la vendange, sur toutes les options de vinification, sur toutes les tendances de l’élevage, sur tous les axes de communication, sur tout, en étant capable à chaque fois de remettre à plat ses convictions et ses a priori. Combien de vignerons depuis cinquante générations, combien de professionnels aguerris ont été capable d’associer ainsi, en permanence, la plus absolue humilité et la quête la plus ambitieuse ?
Catherine était ainsi, et son œuvre viticole est tout sauf anodine. Montviel est devenu un archétype formidable du grand pomerol, Le Gay s’est rapidement imposé comme l’un des incontournables de prestige de l’appellation et la Violette concourt avec le Pin pour le titre de prince de l’exubérance bordelaise. Ça ne l’a pas fait changer pour autant : je l’ai toujours connu humble, inquiète et insatisfaite. Certains avait pris cela pour de l’ignorance. Ils avaient tort. C’était au contraire le témoignage de la grandeur de cette femme qui manquera à Bordeaux et à tous les amateurs de grands vins.

Thierry Desseauve

Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?




Pendant que l’amateur s’achète du vin, les professionnels les découvrent et les notent. En attendant la déferlante des primeurs bordelaises, Strasbourg accueille ce week-end l’édition 2013 des Grands concours du monde (consacrés aux riesling, pinot gris, gewurtraminer et, c’est nouveau, au sylvaner). Neuf cents échantillons venus de dix-sept pays seront dégustés par quatre-vingt jurés venus du monde entier qui débattront durant deux jours afin de décerner les médailles (Grand or, or et argent) aux meilleurs vins. En parallèle et pour la première fois, se tiendra dimanche, de 11 h à 18 h, la première édition d’un salon logiquement consacré aux grands cépages blancs (entrée 5 € avec un verre de dégustation). Le programme complet des accords parfaits, gourmandises et ateliers proposés durant cette journée est ici.

Le 21e marché aux vins de Givry à ouvert ses portes ce matin (entrée 5 € avec un verre de dégustation) et c’est l’occasion pour l’amateur d’y découvrir, de 10 h à 19 h, jusqu’à dimanche soir, une centaine de productions, givry
et givry premier cru, présentées dans la Halle ronde par une vingtaine de domaines. On pourra aussi réserver sa place pour le festival Musicaves 2013 qui se tiendra du 26 au 30 juin et dont le programme sera dévoilé à cette occasion.

La quatrième édition des Printemps de Châteauneuf-du-Pape, salon des vins créé à l’initiative des jeunes vignerons de l’appellation, regroupera cette année plus de soixante-dix domaines et proposera à l’amateur d’acquérir une cuvée unique élaborée à partir de l’assemblage de cinquante grands vins dans le millésime 2010. Mise en bouteilles le 15 novembre dernier, du format classique de 0,75 cl jusqu’au melchior (18 litres) en passant par le jéroboam (3 litres), cette cuvée très spéciale sera mise aux enchères demain, sous le parrainage de Patrick Timsit, au profit de l’Institut du cerveau et de la moëlle épinière. On peut télécharger ici le catalogue de la vente.




Les primeurs 2012 (2/2)

Les Primeurs 2012, c’est parti. Voici, en exclusivité, les commentaires de Denis Hervier qui promène son verre sur la Rive droite.

Saint-émilion grand-cru-classé 2012, Château La Tour-Figeac
À l’aveugle, on part sur un terroir tout proche de Pomerol, on en a d’ailleurs le soyeux en attaque de palais, la bouche est irrésistible, avec une allonge de grand style et une aromatique déclinant la violette et la guimauve.
C’est l’un des saint-émilion du millésime.

Pomerol 2012, Château Le-Moulin
Sensuel et charmeur, avec des tanins qui se déposent en spirales voluptueuses, ce moulin est déjà un séducteur,
il évoluera parfaitement. Encore une réussite pour ce cru de poupée.

Pomerol 2012, Clos du Clocher
Du volume et un tanin persistant de belle ampleur. À ce stade, ce vin a plus de charme que lors des millésimes précédents, et il a toujours un bon potentiel qui permettra de le retrouver au delà de dix ans.

Pomerol 2012, Château La Violette
Nez de violette avec une touche poivrée, bouche caressante et toute en sensualité, avec une texture en spirales renversante de soyeux. Volume parfait et harmonieux.

Pomerol 2012, Château La Pointe
Grande délicatesse de tanin, il y a du fond et de délicieux accents de violette avec une touche de poivre de Madagascar. C’est un séducteur.

Bon anniversaire





C’est parti pour les festivités de l’année dans les appellations d’origine contrôlée Cheverny et Cour Cherverny,
qui fêtent leurs vingt ans d’existence, promulguée par décret en mars 1993. Ce matin, les vignerons ont accompagné leurs invités dans les vignes afin que chacun taille son cep. Tout ces amateurs reviendront le
7 septembre pour récolter leur production et fêter les vendanges. Juste après, l’exposition Portraits de vignerons
a été inaugurée à la Maison des vins installée dans l’ancienne forge du château de Cheverny, qui accueille chaque saison près de cent mille visiteurs, propose cent cuvées à la dégustation et écoule plus de 200 bouteilles par jour entre mars et novembre. Cet été, grâce aux dons des producteurs, les restaurateurs du Loir-et-Cher proposeront également des dégustations gratuites de ces vins fruités et légers qui naissent sur la rive gauche de la Loire.
Produit par vingt-quatre communes, le cheverny existe dans les trois couleurs. C’est un vin d’assemblage issu
de sauvignon et de chardonnay ou de pinot noir et de gamay. Vin blanc sec produit sur onze communes, le cour-cheverny est uniquement issu de romorantin, un cépage introduit par François 1er en 1519 et planté aux abords
du château où vivait sa mère. 52 % de sa production est éco-certifiée.