Fin août 2012, l’acquisition d’un château à Gevrey-Chambertin par un milliardaire chinois a défrayé la chronique. Oui, les Chinois sont très amateurs de bourgognes et oui aussi, près de la moitié de la production bourguignonne se vend à l’export, aux Américains, aux Britanniques et maintenant aux Asiatiques (Chine + Japon). Alors, quels types de vins apprécient-ils, ces étrangers ? Qui les leur fait découvrir ? Quels sont les marchés qui restent à conquérir ? Toutes les réponses sont dans la prochaine édition du magazine Millésime, intitulé « La conquête de l’Est ». Dimanche à 11h25 sur France 3 Bourgogne, ou ici en replay.
Haut-Brion rachète son voisin La Passion Haut-Brion
Le château Haut-Brion, propriété des Domaines Clarence Dillon, et donc, du Prince Robert du Luxembourg, vient d’acquérir le clos de La Passion Haut-Brion. Drôle d’histoire puisque le clos, 1,5 hectare dont 60% de cabernet franc et 40% de cabernet sauvignon, se situe au sein même des vignes du premier grand cru classé.
Aujourd’hui ex-propriété de la famille Allary, le vin a été vinifié et élevé au château Haut-Brion de 1954 à 1978.
La législation interdit alors la vinification de deux vins sous le même toit, obligeant ainsi d’incorporer le clos de la passion Haut-Brion au château Haut-Brion. Les Allary de retour en 2006, le petit clos se détache de son voisin pour voler de ses propres ailes. Le premier nouveau millésime date de 2008.
Les choses se compliquent avec de multiples remous judiciaires entre les deux propriétés. La mort de Michel Allary en 2010 pousse la famille à vendre au château Haut-Brion. Le clos de la Passion Haut-Brion ne sera donc plus disponible, ses bouteilles devenant aujourd’hui des pièces rares.
Marquis de Terme, la récolte 2012
« Comme dans toutes les belles histoires, tout avait bien commencé. Un hiver frais avec des pluies, un printemps pluvieux et doux permettant l’installation d’une magnifique surface foliaire comme nous n’en avions pas observé depuis 5 ans. Une alternance de soleil et de pluie favorisant une pousse homogène et vigoureuse de la vigne.
Les premières difficultés sont apparues avec la floraison qui, compte tenu de l’alternance des pluies et de la chaleur, n’a pas été homogène. La pression des maladies (mildiou et oïdium) a mis le savoir-faire du vigneron à rude épreuve pour garantir une tenue parfaite de l’ensemble du vignoble.
Les pluies ont vu le développement des herbes des champs dans les rangs de vigne (armoise, pourpier, mouron des oiseaux, ray-grass), preuves d’une vitalité retrouvée depuis l’arrêt de l’utilisation des produits herbicides au profit du travail du sol. La faune a également repris ses droits. La suppression de l’utilisation systématique des insecticides et notre choix de limiter les traitements ont augmenté le nombre de typhlodromes (prédateurs naturels des insectes ravageurs de la vigne). Nous sommes confortés dans nos choix d’une viticulture toujours plus respectueuse de l’environnement, une politique mise en place il y a trois ans. Elle révèle notre grand terroir et son «bio-équilibre», que nous rétablissons année après année.
L’été sec, de juillet à début septembre (moins de 5 mn d’eau), a ralenti la maturité des baies. Le bel ensoleillement et les chaleurs en septembre ont confirmé le potentiel du millésime et les pluies de fin septembre ont lancé la pression des vendanges. Le vignoble, bien préparé par des effeuillages maîtrisés a très bien tenu, et nous avons observé sur plusieurs parcelles une reprise de maturité par secteur, tant la vigne était en attente d’eau. Le regard fixé sur les prévisions météo des différents sites du web, nous avons assisté à une dégradation radicale des conditions météorologiques à partir du 24 septembre et jusqu’au 27.
Phénomène rare pour Bordeaux, une semaine tropicale – 90% d’humidité + 25/ 28 ° la journée – a mis en place les éléments favorables au développement de notre traditionnel ennemi : le botrytis cinerea. Notre attente de la maturité des raisins s’est transformée alors en visites systématiques de chaque parcelle. Il s’agissait de capter de manière réfléchie le potentiel du millésime sans céder à la psychose du développement de ce champignon. Finalement, les merlots de très belle maturité ont été ramassés aux dates prévues, du 9 au 11 octobre. Le 12, ce fut le tour des très beaux petits verdots avec un joli fruité et beaucoup de puissance. Le bémol est venu du cabernet sauvignon, vendangé dix jours trop tôt à mon goût. Malheureusement, nous ne pouvions attendre davantage, la météo n’annonçant que pluies, vent, perturbations et fraîcheur, prévisions qui se sont bien confirmées.
Quel résultat, quelle qualité ? C’est la question du jour, les vinifications étant en cours. Au chai, entre précision œnologique et connaissance de notre terroir, c’est l’heure de la rigueur. Il faut isoler les lots, sélectionner les vins, travailler les cuves avec attention, et ne rien systématiser dans notre approche de la vinification pour aller chercher dans chaque marc le potentiel à exploiter. Les premières cuves terminées en fermentation alcoolique confirment nos attentes, de très beaux merlots et des cabernets un peu nerveux révèlent, au fur et à mesure que la macération avance, beaucoup de finesse et d’élégance.
Ce genre d’année où rien ne va de soi s’appelle un « millésime de vigneron ». Les choix humains, en 2012, ont été déterminants. Le potentiel est là. L’élevage sera important pour affiner et marier tous ces éléments bruts entre eux, mais ce nouveau millésime porte d’ores et déjà le style élégant et charmeur des grands vins du château Marquis de Terme. »
Ludovic David
Directeur du Château Marquis de Terme
iMercredi
Le vignoble du Beaujolais poursuit son investissement dans les nouvelles technologies en éditant un second magazine sur iPad consacré là l’art de vivre et à la gastronomie qui vient compléter celui dédié à la découverte du vignoble (lu par plus de 5 000 personnes à ce jour). Périple gourmand au cœur du terroir, avec vidéos interactives
et recettes, Beaujolais #2 propose également trente portraits de jeunes viticulteurs/viticultrices. La relève, quoi !
Grâce à Allmyapps, les amateurs d’autres technologies ne sont pas en reste. Le premier* « appstore » pour PC (comprenez magasin d’applications en ligne pour ordinateurs, téléphones et tablettes) propose depuis peu un nouveau pack dédié à l’œnologie. Dégustation, création de cave, guide des régions, accords mets-vins, conseils de sommeliers, œnotourisme, chacune des applications propose une entrée différente dans l’univers du vin, et toutes sont gratuites. Pour les découvrir et les téléchargez, cliquez ici.
*Créé en juin 2009 par Thibauld Favre et Arnaud Coulondre, Allmyapps compte aujourd’hui plus de 2,5 millions d’utilisateurs dans le monde. Allmyapps est soutenu par le fonds d’investissement ElaiaPartners et a été reconnu par Microsoft comme une startup à haut potentiel en tant que membre du programme Microsoft IDEES.
Quarante ans dans les malts

David Stewart a été le malt master de The Balvenie pendant une vie entière. Ce petit film de quinze minutes retrace sa carrière danss la merveilleuse région appelée Speyside, au nord-est de l’Écosse. À voir absolument, c’est passionnant.
La loi Evin a un parrain (manquait plus que ça)
Il y a deux façons d’encadrer l’alcoolisme. La bonne ou la mauvaise. L’éducation vs. la répression. Poutine, président de toutes les Russies, a décidé de frapper d’interdiction la moindre mention du nom d’un produit contenant de l’alcool, sans distinguer le vin des alcools forts (pour les alcools forts, + 36 % de taxes supplémentaires, tiens, prends ça, ivrogne).
Comme en France, vous demandez-vous ? Oui.
Le modèle est reproductible et tant qu’à faire dans le front bas, notre loi Evin à nous est parfaite. La grosse voix et le flou. La grosse voix pour faire peur aux enfants et le flou pour ouvrir la porte à toutes les tartouilles possibles. En France, avec vingt ans d’expérience, on s’y connaît. On a vu la courbe de consommation du vin s’effondrer et celle des anxiolytiques monter en flèche. La suite ici
Des géants bordelais à des prix abordables
Voilà une belle opération qui revient pour la deuxième année consécutive.
A partir du 1er décembre et jusqu’aux fêtes de fin d’année, «Carte sur table» vous offre la possibilité de boire de grands crus de Bordeaux, pour des prix plus accessibles qu’à l’ordinaire, dans les meilleurs restaurants ou bistrots de la capitale. Un événement à la hauteur de ses ambitions et pour cause, la carte des vins est impressionnante. Ainsi vous trouverez du château-beychevelle 2005 et ducru-beaucaillou 1986 (Saint-Julien) à 130 et 160 euros.
En Pauillac, grand-puy-lacoste 2001 , pichon-longueville-baron 2004 et lafite-rothschild 2001 seront disponibles pour 100, 120 et 520 euros. Des château-brane-cantenac 2004 (Margaux) et montrose 2002 (Saint-Estèphe) sont à vous pour respectivement 85 et 115 euros. Les Graves ne sont pas oubliés avec le domaine-de-chevalier 2000 en rouge et 2005 en blanc pour 110 euros. Enfin pour les amateurs de rive droite, château-figeac à Saint-Emilion propose son millésime 2000 à 160 euros. Pour ceux qui préfèrent les Pomerols, château-gazin 1995 et pétrus 2002 vous attendent à 105 et 500 euros. Pour terminer votre soirée en beauté, et sur une note douce, buvez un château-climens 2000 (Sauternes) pour 80 euros les 50 cl.
Les établissements partenaires sont prestigieux de part leurs étoiles au guide Michelin ou leurs toques au guide Gault & Millau.
Les établissements participants à l’opération « Carte sur table» sont:
Jean-François Piège.
79, rue Saint-Dominique. 75007 Paris. +33 (0)1 47 05 79 79 .
– Le Chiberta.
3, rue Arsène Houssaye. 75008 Paris. +33 (0)1 53 53 42 00.
– Le Mathi’s Bar.
3, rue de Ponthieu. 75008 Paris. +33 (0)1 53 76 01 62.
– Le Voltaire.
27, quai Voltaire. 75007 Paris. +33 (0)1 42 61 17 49.
– Le 39V.
39, avenue George V. 75008 Paris. +33 (0)1 56 62 39 05.
– Restaurant Pierre Gagnaire.
6, rue Balzac. 75008 Paris. +33 (0)1 58 36 12 50.
– Le Jadis.
208, rue de la Croix Nivert. 75015 Paris. +33 (0)1 45 57 73 20.
– L’Arpège.
84, rue de Varenne. 75007 Paris. +33 (0)1 47 05 09 06.
– Jamin.
32, rue de Longchamp. 75116 Paris. +33 (0)1 45 53 00 07.
– Trianon Palace.
1, boulevard de la Reine. 78000 Versailles. +33 (0)1 30 84 50 00.
– Restaurant II Carpaccio au Royal Monceau
37, avenue Hoche. 75008 Paris. +33 (0)1 42 99 88 00.
– Le Bistrot de Paris.
33, rue de Lille. 75007 Paris. +33 (0)1 42 61 16 83.
– Les Jalles.
14, rue des Capucines. 75002 Paris. +33 (0)1 42 61 66 71.
– Beaucoup
7, rue Froissard. 75003 Paris (ouverture prochainement).
– Restaurant Shang Palace au Shangri-La Hotel
10, avenue d’Iena. 75116 Paris. +33 (0)1 53 67 19 92.
Les bourgognes 2012
Thierry Desseauve rencontre Roland Masse, régisseur du domaine viticole des Hospices de Beaune. Il nous dit ce qu’il pense du millésime 2012 et de ses faibles rendements.
Les vins du Vendée Globe
Pendant que certains posent des questions tout à fait inutiles à des navigateurs (en l’occurrence, c’est une navigatrice), d’autres vont droit à l’essentiel. Alors qui emporte du vin pour cette longue aventure en solitaire ? Qui n’en emporte pas ? Pourquoi, dans les deux cas ? Et lequel, dans le premier cas ? Vous trouverez toutes les réponses à ces questions cruciales ici.
5,9 millions
C’est le montant réalisé par la 152e édition de la vente des vins Hospices de Beaune qui s’est tenue hier. La pièce du président a été adjugée 270 000 euros par une Carla Bruni qui a promis de la livrer avec son mari (lire ici toute l’histoire) et la deuxième plus belle enchère a été remportée par une pièce de Clos de la Roche grand cru, cuvée Georges Kritter (71.690 €).