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Un vin sans soufre qui file droit

2018 est le 29e millésime de Première vendange, la cuvée sans soufre réalisée par Henry Marionnet, précurseur d’une mouvement devenu tendance. Un homme qui ne dévie pas, comme son vin.

Le vin sans soufre fait débat. Il a envahi nombre de restaurants branchés, à Paris comme ailleurs. Nous n’y sommes évidemment pas opposés, à condition que le vin ne perde pas toute notion de terroir ou a minima de cépage, en devenant oxydatif ou déviant, ce qu’il est trop souvent. Les adeptes du sans soufre qui tolèrent ces défauts en les érigeant en qualités pourront aller faire un tour au domaine de la Charmoise en Touraine. Henry Marionnet n’en est pas à son coup d’essai, sa cuvée Première Vendange 2018 est la 29e vendange qu’il réalise sans sulfite.

90 000 bouteilles, des analyses toutes les trois heures
Et avec 90 000 bouteilles, ce n’est pas une cuvée confidentielle réussie par hasard. Pour la réussir, il faut un raisin impeccable, une hygiène de chai irréprochable et peu de sommeil. Pendant les phases critiques d’élaboration, les cuves sont analysées toutes les trois heures afin de vérifier qu’aucune montée d’acidité volatile n’impose de sulfiter. À ce prix, Première Vendange 2018 est croquante de fruit, d’une incroyable buvabilité comme tous les millésimes de cette cuvée que nous dégustons depuis longtemps. Du sans soufre, d’accord mais aussi bon que du Marionnet !

Le vin : Domaine de la Charmoise, Première vendange, touraine, rouge 2018
Le prix
 : 10,50 euros départ chai
Les coordonnées : 02 54 98 70 73 ; [email protected]

Toutes les infos sur ce domaine sont à retrouver dans l’appli Le Grand Tasting.

Maîtres vignerons de la presqu’île de Saint-Tropez : un premier domaine certifié HVE

Premiers producteurs de vins d’AOC côtes-de-provence, les vignerons réunis au sein de la structure coopérative Maîtres vignerons de la presqu’île de Saint-Tropez créée en 1964 (dix domaines et châteaux, trois caves, pour un total de 900 hectares de vignes) se sont engagés dans une stratégie de préservation de la biodiversité et des ressources naturelles de leur vignoble qui vient de se concrétiser par une première certification à Ramatuelle.

L’historique château de Pampelonne (50 hectares) vient en effet de se voir décerner le label Haute valeur environnementale (HVE), à l’issue du processus de certification issu du Grenelle de l’environnement qui concerne chaque année un nombre croissant de surfaces agricoles et exige de la part des producteurs une amélioration progressive mais rigoureuse de leurs pratiques autour de quatre thèmes essentiels : biodiversité, gestion phytosanitaire, gestion des engrais, gestion des ressources en eau.

Le grand vin de l’Hospitalet sacré meilleur rouge au monde

L’édition 2019 du très réputé concours de vins International Wine Challenge (IWC), qui distingue les meilleurs chaque année parmi dix mille échantillons issus du monde entier, a rendu son verdict ce mardi à Londres dans le cadre du Grosvenor House Hotel.

A l’issue de cette rigoureuse évaluation qui comprend la dégustation à l’aveugle et en trois étapes de chaque vin par au moins douze juges et une vérification des cuvées récompensées par les six présidents du jury, la version rouge du grand vin du château l’Hospitalet (AOC la clape, 2017) a reçu le titre suprême de Champion Red Wine en même temps que l’une des notes les plus élevées de la compétition, 97/100.

Cette reconnaissance internationale vient saluer l’engagement de Gérard Bertrand (photo), vigneron propriétaire de quinze domaines et fervent promoteur d’une viticulture saine, dont l’attachement aux terroirs du Languedoc et du Roussillon est connu. L’IWC récompense ici « le travail de précision effectué dans les vignes et en cave ainsi que l’engagement pour la biodynamie et la préservation de la biodiversité. » Meilleur vin rouge de cette édition 2019, Château l’Hospitalet-Grand vin 2017 est aussi le meilleur de chacune de ces catégories : La Clape Trophy, Languedoc Trophy et French Red Trophy

Vignerons des Embruns, bio jusqu’au bouchon

Lieu de diversité biologique unique, protégé et classé (Natura 2000), le territoire des sables de Camargue, paysage de lagunes et de marais abritant un répertoire plus de mille espèces de faune et de flore, est aussi le terroir des huit vignerons partenaires de la maison Jeanjean réunis depuis 1973 au sein de la cave coopérative Les Embruns. Dans le souci de préserver le milieu naturel fragile qui caractérise la zone de production de leurs vins, ces derniers ont converti leurs domaines au bio et créé ainsi, sur 500 hectares, le plus grand vignoble certifié de leur IGP (on peut le découvrir dans le film qui lui est consacré, visible sur Dailymotion).

« Dans ce terroir fragile, le respect de l’environnement, de la biodiversité s’est imposé aux vignerons indépendants de la zone comme une évidence. L’agriculture biologique est un engagement profond qui s’est développée à partir de 2008 », explique Nathalie Bruel, l’une des vigneronne des Embruns. Aujourd’hui, cette démarche environnementale se trouve renforcée par la mise en place de packagings éco-responsables : carton à forte teneur en matière première recyclée (79 % désormais), étiquette 100 % papier recyclé, capsule Absolute Green Line en polyéthylène biosourcé (canne à sucre) et bouchon Nomacork Select Green, également à base de fibre de canne à sucre.

L’été artistique du château Sainte-Roseline

Lundi dernier, la propriété varoise qui abrite le cloître et la chapelle de Sainte Roseline (Les Arcs-sur-Argens) a lancé sa saison estivale avec une exposition de sculptures de Gottfried Honegger et Francisco Sobrino qui sera enrichie dès la semaine prochaine par la série de concerts qui émaillera la dix-neuvième édition du festival Gloriana (voir les dates ci-dessous).

Pionnier en matière d’œnotourisme, Sainte Roseline entretient « un lien fort et étroit avec l’art contemporain » et son parc abrite des œuvres signées William Sweetlove, Jim Dine, Benoit Lemercier ou Etienne Viart, installées au fil des expositions qui ont cours ici depuis près de vingt ans du fait de la « passion intense » pour le sujet que confesse les propriétaires des lieux, la famille Bertin-Teillaud.

Les amateurs pourront les découvrir au détour d’une balade dans les vignes ou le jardin du domaine en même temps que les « réalisations monumentales de l’artiste Gottfried Honegger et les œuvres de Francisco Sobrino. » Cette proposition de juxtaposition du travail des deux artistes suisse et espagnol, tous deux peintres et sculpteur, est visible jusqu’au 30 septembre 2019.


Festival Gloriana 2019, six concerts à Sainte Roseline :


16 juillet, L’invitation au voyage

19 juillet, La nuit du Piano

22 juillet, Une soirée à Vienne

24 juillet, Jazz Manouche

26 juillet, Une Nuit à l’Opéra

2 août, Les Grands airs pour violoncelle et orgue

Parisiens, investissez dans la première cuvée 100 % issue de la région parisienne

Lancée il y a quatre ans avec pour objectif de relancer la filière vitivinicole francilienne, la Winerie Parisienne a d’abord installé un chai urbain à Paris, qui n’en avait plus abrité depuis les années 1960, afin de proposer aux amateurs une première cuvée qui assemblait des raisins « issus des meilleurs terroirs français. » Ensuite, les trois fondateurs – et amis – à l’origine de cette entreprise ont planté sur la plaine de Versailles le premier vignoble professionnel d’Ile-de-France, dont les vendanges sont prévues cette année. La première cuvée 100 % issue de la région parisienne sortira en 2020. Conçue comme une vraie maison de vin, la Winerie Parisienne propose aussi des expériences vinicoles qui célèbrent le retour de Paris en tant que capitale du vin. Pour développer cette activité œnotouristique tout autant que ses gammes premium, pour investir dans un outil de production, internationaliser ses marques et être en mesure de pourvoir d’autres postes (dix emplois ont été créés à Paris depuis le lancement), l’entreprise a récemment fait appel au financement participatif via la plateforme Tudigo.

Un défi local

Cette levée de fond dont l’objectif est de réunir 500 000 euros – à l’heure où nous écrivons, plus de 471 000 euros ont déjà été réunis – s’adresse en tout premier lieu aux Parisiens qui peuvent ainsi « investir dans un projet local, concret, et à fort impact positif pour le territoire d’Ile-de-France », explique Stéphane Vromman, cofondateur de Tudigo. Déjà partisan de la tendance “locavore”, simplement amateur, ou un peu des deux, chacun peut aujourd’hui devenir actionnaire de la Winerie Parisienne, pour peu de disposer d’un peu plus de mille euros, c’est le ticket d’entrée. En rappelant que la région parisienne est agricole à 60 % et en précisant que l’avenir de la Winerie est de « travailler sur des quantités moins importantes, mais de qualité supérieure », Adrien Pelissié, l’un de ses trois fondateurs, explique avoir fait appel à Tudigo car, « comme nous, la plateforme valorise la proximité et les projets locaux porteurs de sens avec un fort impact sur le territoire, projets qui permettent aux citoyens d’investir et de se mobiliser pour leur région. » C’est par ici que ça se passe.

Château de Pommard : un festival sur la route des grands crus de Bourgogne

Depuis quelques semaines, étape par étape, le château de Pommard dévoile le voyage Made by nature imaginé par la famille Carabello-Baum, propriétaire des lieux depuis 2014. Un parcours à faire en ligne ou en personne au fil de quinze villages, de deux cépages iconiques et d’une série de collaborations exclusives tout au long de la route des grands crus de Bourgogne. Une aventure que l’amateur peut par exemple tenter en vélo électrique avec système de navigation intégré. Plus de renseignements et réservation auprès de la conciergerie du château, c’est par ici.

Comme un miroir à ces différentes expériences, la propriété propose son millésime 2017 en deux collections “La Route des grands crus”, hommages au chardonnay et au pinot noir livrables dans le monde entier. La première comprend six bouteilles : corton-charlemagne grand cru, puligny-montrachet, santenay 1er cru “La Maladière”, échezeaux grand cru, vosne-romanée 1er cru “Les Suchots” et chambolle-musigny (605 euros, direct propriété). La seconde, douze : un mazis-chambertin grand cru, un corton grand cru Charlotte Dumay – Hospices de Beaune et deux bouteilles de corton-charlemagne grand cru, meursault 1er cru “Porusots” – Hospices de Beaune, échezeaux grand cru, vosne-romanée 1er cru “Les Suchots” et chambolle-musigny (939 euros).

Autre mise à l’honneur des vins élaborés dans les chais de ce château dont le célèbre clos a été converti à la biodynamie, l’édition 2019 du festival Rootstock qui s’y invite en ce week-end du 14 juillet est une « ode à la magie de la musique et du vin » dont on découvrira le programme complet ici, des cours de yoga aux tournois de pétanque ou de criquet dans le parc en passant évidemment par les différentes scènes. Un food court installé spécialement pour ces deux jours permettra aux producteurs et restaurateurs de faire la part belle à la gastronomie régionale et les cocktails seront également de la partie, signés par le mixologue Clément Leroy. Quant à la nouvelle cuvée Rootstock Rosé, imaginée exclusivement pour le festival, elle sera disponible en édition limitée.

©Château de Pommard

Recracher, adorer. La nouvelle campagne de Vin & Société

Recracher le vin au cours d’une dégustation est le geste le plus pratiqué par les professionnels du vin, et pourtant il est peu connu du grand public des amateurs. Une enquête conduite par Vin et Société, organisme agissant au nom des 500 000 acteurs de la vigne et du vin en France, a ainsi montré que 85 % des personnes interrogées ne connaissent pas les techniques liées à ce geste et que 50 % pensent que le fait de recracher serait synonyme de perte d’arôme et donnerait une impression d’inachevé. Faux, tout comme l’idée que le vigneron serait vexé. Pour remédier à ces lacunes, une campagne d’information a été lancée il y a quelques jours. « Tous ceux qui recrachent mon vin l’adorent » annoncent ainsi les hommes et les femmes de la filière sur des affiches et des mémentos comme celui publié ci-dessous, mis à la disposition des interprofessions viticoles, des maisons de négoces et des vignerons.

Recracher n’est pas gâcher

Cette manière ludique et sans tabou de raconter les coulisses de « l’art » de recracher est également diffusée sur le site vinetsociete.fr/recracheradorer et peut-être relayée sur les réseaux sociaux avec le hastag #recracheradorer, tout comme la vidéo explicative sur le sujet, dans laquelle les vignerons donnent quelques conseils avisés. Initiée par les professionnels de la filière vitivinicole, convaincus que l’art de la dégustation est le premier apprentissage « vers la connaissance du vin et le bon usage du produit », le budget de cette campagne d’information signée par l’agence Mutant s’élève à 100 000 euros. Elle illustre l’engagement de la filière dans la promotion de la consommation responsable et sa contribution au Plan national de santé publique, axée sur deux grands points, rappelons-le : favoriser la responsabilité dans la consommation de vin et contribuer à protéger les populations à risque.

Une campagne de transmission

En précisant qu’en matière de prévention, tous les acteurs ont un rôle à jouer et que d’autres initiatives seront lancées par Vin et Société d’ici la fin de l’année, sa déléguée générale, Krystel Lepresle, explique que cette campagne promeut une consommation responsable « en incitant les amateurs de vin et les touristes à recracher lors de leur dégustation au caveau ou sur les salons. » En effet, détaille Joël Forgeau, le président de Vin & Société, « au cours des dix dernières années, la dégustation de vin s’est démocratisée sous l’effet du développement de l’œnotourisme et des stages de découverte. »
 Ainsi, transmettre l’art de la dégustation et la manière de recracher, action peu élégante et hygiénique souvent associée au gaspillage dans la représentation collective, « c’est donner à ceux qui veulent entrer dans l’univers du vin de bonnes clés pour le faire en connaissance, avec plaisir et responsabilité. »

« Contrairement aux idées reçues, recracher le vin n’est pas une offense faite au vigneron. Ce n’est pas non plus l’apanage exclusif des grands dégustateurs. Au contraire, ce geste est une première étape vers la connaissance du vin et l’apprentissage de la dégustation : regarder, sentir, goûter puis recracher. Il permet d’apprécier les arômes et les sensations du vin, de se faire plaisir aussi. »

Un chablis à ne manquer à aucun prix

Si le prix des bourgognes blancs grimpe comme le mercure du thermomètre, il existe de remarquables chablis accessibles sans casser son livret A.

À cinq kilomètres à l’est de Chablis, le château de Fleys est l’ancien pavillon de chasse d’un écuyer de Louis XIV. Installée au milieu du XIXe siècle comme bucheron, la famille Philippon a acheté des vignes aujourd’hui exploitées par Benoît, Béatrice et Olivier, la quatrième génération. Avec un solide sens vigneron, ils réalisent des chablis et des chablis premier crus sincères, élancés et très purs. On peut se faire plaisir pour moins de 12 euros avec l’Incontournable, un chablis sur les fleurs blanches, racé, très fin, à la minéralité délicate. Pour quelques euros de plus, 15,20 très exactement, le premier cru Mont de Milieu monte en race tout en gardant la même finesse de constitution et la même dynamique. Qui a dit que les grands bourgognes blancs sont inaccessibles ?

Le vin : Château de Fleys, chablis premier cru Mont de Milieu, blanc 2017
Le prix
 : 15,20 euros départ propriété et chez les cavistes
Les coordonnées : 03 86 42 47 70 ; [email protected]

Toutes les infos sur ce domaine sont à retrouver dans l’appli Le Grand Tasting.

Parmi les meilleures cartes des vins au monde : la sélection 100 % Bourgogne du restaurant Les Climats

©Olivier Sochard

Pour la troisième année consécutive, le restaurant Les Climats a reçu pour sa carte des vins la plus haute distinction réservée en cette matière par le célèbre magazine américain Wine Spectator, aux côtés de quatre autres adresses fameuses, La Tour d’Argent, Le Taillevent, Epicure (le restaurant gastronomique de l’hôtel Bristol) et enfin Vantre qui fait son entrée dans la cour des grands avec ce classement 2019. Symbolisé par un logo à trois verres et attribué cette année à cent établissements dans soixante-quinze pays, le Grand Award of Excellence est une récompense remise depuis 1981 sur la base de critères de sélection parmi lesquels figurent bien entendu la richesse de la sélection de vins et ses conditions de conservation, mais aussi la créativité du menu associé à la carte.

Ouvert en 2013 par Carole Colin et Denis Jamet (photo), le restaurant Les Climats est né de leur volonté de proposer « un lieu unique à Paris où près de 3 000 références de vins bourguignons soigneusement sélectionnés côtoient une cuisine étoilée respectant le fil des saisons » (élaborée par le chef Emmanuel Kouri, ex-second d’Eric Fréchon chez Epicure). Très heureuse de voir confirmer la présence de son établissement dans le club très fermé des meilleures cartes des vins du monde, Carole Colin voit dans ce prix « une belle reconnaissance qui nous conforte dans notre choix de départ. » Pour sa sélection qui couvre toute la Bourgogne, ses flacons les plus prestigieux, mais également « les meilleurs vins, à prix accessible, de jeunes talents ou de talents moins connus », précise Denis Jamet, le restaurant dispose de trois monumentales caves de services et deux caves de conservation et vieillissement.

L’équipe de sommellerie est menée par Florentin Francesco Cosci, qui a appris à apprivoiser la complexité des terroirs et climats de la « seule région au monde à pouvoir justifier à elle seule une carte des vins de 300 pages », dit-il. Elle fait d’ailleurs ici l’objet d’un livre dont la septième édition est sous presse. Illustré par les cartes des climats du vignoble de Bourgogne de Sylvain Pitiot et par des photos des escaliers de caves des vignerons bourguignons, cet ouvrage inclut un nouveau chapitre : Les vins du XXe siècle. Parce que « l’époque est à l’empressement, à la consommation immédiate, à l’aussitôt vinifié, aussitôt bu », se désolent Carole Colin et Denis Jamet, quand La Bourgogne, comme le Bordelais, est une des régions les mieux à même de supporter l’épreuve du temps. « Déguster des vins d’un certain âge permet de découvrir des territoires aromatiques et sensoriels souvent fascinants, avec les rouges comme avec les blancs. » Preuve sera faite dès septembre par la nouvelle carte concoctée par le duo.


La carte du restaurant Les Climats, c’est :

276 vignerons
2 844 références, de 24 à 8 610 euros

3 684 rouges en cave de service
594 blancs en cave de service
27 665 bouteilles en cave de conservation