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Armand de Brignac en Rolls-Royce

On apprend sur le blog La Champagne de Sophie Clayes qu’un partenariat entre la marque champenoise du couple Carter (Jay-Z et Beyoncé, faut-il le répéter ?), Armand de Brignac, et la so british maison Rolls-Royce a donné naissance au très exclusif coffre à champagne en photo ci-dessus. Ce bel objet n’est évidemment pas fait pour le tout venant des amateurs puisqu’il vaut près de 42 000 euros. Conçu pour maintenir le champagne à parfaite température où qu’on soit dans le monde, il s’ouvre d’une simple pression pour révéler un plateau de service et tout le nécessaire pour une dégustation à quatre convives. Plus de détails ici.

Fête de la musique, jouez l’accord parfait

En cette soirée du 21 juin, on peut aussi envisager de célébrer la musique avec l’étiquette adéquate. Dans tout le vignoble, les vignerons mélomanes donnent à certaines de leurs cuvées des noms évocateurs.

Ainsi des jurançons du domaine Cauhapé, baptisés Boléro ou Quatre Temps (15,90 euros). Au domaine Jean Vullien & Fils, en AOC chignin-bergeron, on célèbre l’Harmonie (13 euros dans le millésime 2018) quand à Chinon, Couly-Dutheil propose un Crescendo (40,30 euros pour le millésime 2015).

On retrouve la note fa dans la cuvée F du domaine Paul Blanck en Alsace (pinot noir grand cru 2013, 23 euros) et chez les maîtres-vignerons de Cascatel, en AOC fitou (F de Cascatel 2017, 13,50 euros). Les mêmes élaborent aussi L’Accord Parfait (10,50 euros dans le millésime 2016).

Enfin, dans une orthographe ancienne, la maison de champagne Drappier propose Quattuor, un blanc de blancs non millésimé (70 euros). Il y en a d’autres, amusez-vous à les chercher chez votre caviste préféré.



N.B. : Tous les prix indiqués ci-dessus sont des prix « départ cave »

Bordeaux 2018, la caisse collector de Duclot vient de sortir

Proposée chaque année en exclusivité, l’édition limitée que le négociant bordelais Duclot consacre au dernier millésime est une exceptionnelle série de flacons provenant directement des propriétés concernées. Eventail de très belles étiquettes de Bordeaux déployé dans un excellent millésime « où la densité de matière et la belle acidité annoncent un immense potentiel de garde », cette proposition est un genre de rêve pour grand amateur.

Disponible en primeur dès aujourd’hui sur le site chateauprimeur.com, la caisse “Duclot Bordeaux Collection 2018” – protégée par un système d’authentification – offre « un écrin unique à neuf des plus grands crus bordelais dans le millésime 2018 » : Château Lafite Rothschild ; Château Mouton Rothschild ; Château Margaux ; Château Haut-Brion ; Château d’Yquem ; Château La Mission Haut-Brion ; Château Ausone ; Château Cheval Blanc ; Petrus.

Caisse Duclot Bordeaux Collection 2018, 6 600 euros

Champagne Collet, les cinq accords sucrés signés Aurélien Rivoire

Comme nous vous l’avions annoncé lors d’une première session consacrée à l’ouvrage de Jessica Préalpato, la maison de champagne Collet organise ces jours-ci la première édition de son Prix du livre de chef pâtissier, complément du Prix du livre de chef qu’elle a lancé en 2013. Deuxième concurrent au titre parmi les six pâtissiers qui vont se succéder pour présenter quelques-unes de leurs recettes en accord avec des champagnes Collet, Aurélien Rivoire, qui officie dans les restaurants du chef triplement étoilé Yannick Alleno, a présenté au jury son livre Itinéraire d’un chef pâtissier (Hachette Pratique), dans lequel il partage en cinquante recettes ses desserts d’enfance, de grands classiques et ses pâtisseries signatures. Cette deuxième session sucrée, dite aussi Bubble Time, a vu se succéder cinq accords :

1995 – Souvenirs d’enfance :
Tarte aux pommes vigneronnes de ma grand-mère
Champagne Collet demi-sec



2010 – Mes grands classiques :
Mini bogue de coco en vacherin croquant (photo)
Champagne Collet, Meunier Vieilles Vignes

2014 – Mes desserts 3 étoiles :
Ciflorettes au moût de raisin, crème à la vanille, feuilletage pressé au sucre

Champagne Collet, Brut rosé

2017 – Mes desserts 3 étoiles :
Pétales de chocolat à l’or fin et grains de caviar, crème d’artichaut, lait fermenté et caramel d’artichaut
Champagne Collet, Vintage 2008

2019 – Retour en enfance :
Brioche au levain poussée sous vos yeux, beurre de miel
Champagne Collet, Vintage 2008

Aurélien Rivoire, Intinéraire d’un chef pâtissier
Hachette Pratique, 45 euros

Des gorilles dans un cuvier

Photo : Mathieu Garçon

Une vision intense, le regard fixe et droit, des yeux d’un noir de jais entourés de paupières saillantes expriment la pleine assurance du mâle dominant au sein de la colonie. La photo électrise, emprisonne à merveille la puissance de l’animal sauvage. Cette image, c’est l’affiche de l’exposition Cross River, sanctuaire d’une vie sauvage actuellement présentée au château Lafon-Rochet, à Saint-Estèphe en Gironde, en plein cœur du Médoc viticole.

Du 29 mai au 31 août, le photographe Mathieu Garçon, collaborateur de plusieurs médias dont En Magnum, accroche dans le cuvier de ce célèbre quatrième cru classé en 1855 une vision inspirante et lumineuse de son voyage sur les hauts plateaux de Lebialem, au Cameroun. Plus exactement, dans le sanctuaire de Tofala Hill, où vivent encore une soixantaine de familles de gorilles de Cross River, une espèce menacée par le braconnage. Selon le WWF (World Wildlife Fund ou Fonds mondial pour la nature), il resterait moins de 200 à 300 gorilles recensés vivant entre Nigéria et Cameroun, autant dire, la limite d’extinction de l’espèce. Alors, une zone de paix a été créée, en accord avec des ONG, notamment la fondation Erudef (Environment and Rural Development Foundation).

Inutile de lutter contre les braconniers ce serait vain. Il est préférable de leur apporter un savoir-faire et un métier. Dans ce cas, ce sera l’huile de palme. « En créant ce sanctuaire, l’association a développé des activités économiques et sociales génératrices de revenus dans les villages situés en périphérie avec pour objectif de préserver et protéger une biodiversité animale et végétale endémique dont la richesse est incontestable, sur un territoire de 8 000 hectares », explique Mathieu Garçon. Sur une telle superficie, on imagine que la recherche des primates, en plein cœur de la forêt subtropicale, dans une zone de vallées fertiles et de collines abruptes, fut un périple. Chercher les gorilles n’est pas chose aisée. Même les rangers, les gardiens du sanctuaire, ne savent où trouver les singes. Seuls les ex-braconniers connaissent les habitudes de ces majestueux hominiens.

De cette quête, Mathieu Garçon a tiré des moments de vie. Du ramassage d’un régime de bananes qu’un jeune garçon porte sur sa tête, dans une chromatique verte et subtile, aux doigts élancés d’un homme portant machette, saisissant instantané aux couleurs ambivalentes en passant par la fabrication de l’huile de palme où les corps luisants et musclés d’un noir d’ébène tranchent avec les machines jaunes et sales, Mathieu Garçon fixe dans le quotidien le réalisme d’une vie rugueuse dans une nature hostile. On pense alors aux heures de marche, à travers une forêt dense, à l’attente lancinante et forcément fébrile du photographe à l’affût pour obtenir de tels clichés. Il est vrai que face à ce primate, à ses yeux expressifs, à sa stature large et râblée, on se sent comme happé par la force du regard, par la puissance des animaux, fussent-ils sauvages.

Dans une luminosité parfaitement maitrisée, avec un grain idéalement retranscrit, les photos de Mathieu Garçon nous emportent en quelques instants dans les forêts brumeuses de Tofala Hill. Envahi par le regard de l’animal, on se sent ailleurs. Remonte alors en nous l’impérieuse nécessité de sauvegarder ces animaux sauvages, de contribuer à la survie de l’espèce et de concourir à une collaboration pacifiste entre anciens braconniers et gorilles. C’est heureux, les photos exposées sont en vente et le bénéfice sera reversé, bien évidemment, à la fondation Erudef. Et le rapport entre le Château Lafon-Rochet et cette exposition me direz-vous ? Aucun, mis à part les liens d’amitié entre les propriétaires du château, Michel et Basile Tesseron, et Mathieu Garçon. Ou peut-être si, en y réfléchissant, un seul trait commun : l’amour du beau. Qu’il soit à tout jamais emprisonné dans une bouteille ou retranscrit sur une photo.

Yohan Castaing

Cross River, sanctuaire d’une vie sauvage, 29 mai – 31 aout
Château Lafon-Rochet, Blanquet Ouest, 33180 Saint-Estèphe

Champagne Henri Abelé, une « page d’histoire » rachetée par Nicolas Feuillatte

L’historique maison de champagne rémoise Henri Abelé, dont les archives remontent à 1757, change de propriétaire. L’entreprise familiale espagnole Freixenet, premier exportateur de vins effervescents en Espagne et premier producteur mondial de cava, à qui elle appartenait depuis 1985, vient de la céder à la première union de vignerons champenois (ils sont 4 500 aujourd’hui), le Centre Vinicole – Champagne Nicolas Feuillatte (CV-CNF). Les deux parties ne souhaitent pas divulguer les détails financiers de cet accord qui laisse au groupe Freixenet (via son alliance avec avec Henkell & Co, formée en 2018) le soin de poursuivre la distribution des champagnes Henri Abelé sur certains marchés internationaux, notamment l’Espagne.

Sourire de Reims

Avec une gamme complète de cuvées (brut, rosé, millésimé, blanc de blancs), dont un champagne de prestige baptisé Sourire de Reims en hommage à L’Ange au sourire de la cathédrale de Reims, statue détruite durant l’incendie de 1914, Henri Abelé produit 300 000 bouteilles par an. Ces différents champagnes, distribués depuis 2010 par Yvon Mau, filiale française de Freixenet (désormais en charge de la commercialisation pour la France de la seule et unique maison de champagne du groupe Henkell Freixenet, Alfred Gratien), sont commercialisés sur des circuits traditionnels et spécialisés, ainsi qu’en qualité de fournisseur officiel des cours royales d’Europe, de l’Unesco ou encore des institutions de la République (Elysée, Sénat, ambassades).

Un héritage à perpétuer

Christophe Juarez
Christophe Juarez, directeur général Champagne Nicolas Feuillatte se félicite de cette acquisition, « Le centre vinicole Nicolas Feuillatte acquiert une page d’histoire de notre appellation. »

Très ancienne maison dotée d’immenses caves creusées dans la craie, Henri Abelé ne possède pas de vignoble en propre et s’approvisionne auprès de viticulteurs de la montagne de Reims et de la côte des Blancs. Avec l’intention de préserver cet héritage, sur la base du modèle coopératif unique qui est au cœur du succès de la marque Nicolas Feuillatte (n°1 en France et 3e dans le monde*), le CV-CNF poursuit ici sa stratégie de valorisation « dans un contexte de marché du champagne qui tend à la premiumisation. » A propos de l’intégration de cette pépite rémoise destinée à des réseaux de distribution « à la recherche de produits exclusifs à forte valeur ajoutée », Christophe Juarez, directeur général du CV-CNF, évoque l’acquisition d’une « page d’histoire » de l’appellation champagne.

* Sources : Nielsen CAD P6 2018 HMSM ; Impact, juin 2018

Photo d’ouverture : Michel Jolyot. Photo C.J. : ©hervechevron

Château Brown, un pessac-léognan hyper séduisant à 28,50 euros

La suite de millésimes de Château Brown depuis la reprise par la famille Mau est impeccable. Le 2015, à attendre, est une pure merveille. Décidément, le rapport qualité-prix des crus bordelais non classés en fait des vins hyper séduisants.

Jean-Christophe Mau explique qu’à ses débuts un plafond de verre s’imposait aux crus non classés. Vendus au négoce bordelais quelques euros de moins que les crus classés, il leur était impossible de majorer un peu leurs prix pour mettre les meilleurs moyens au service de leur vin. La donne a bien changé, le prix des crus classés s’est envolé et les châteaux non classés à la recherche de la meilleure qualité possible ont pu augmenter leur prix des quelques euros indispensable pour disposer d’une viticulture de qualité et d’installations techniques à la pointe. Leur prix de vente est resté raisonnable et le rapport qualité-prix n’a jamais été aussi bon qu’aujourd’hui.

Le vignoble de Brown est très ancien. Plus récent, le château a été constitué après la révolution par un négociant écossais qui possédait également Cantenac-Brown. Réputé au XIXe siècle, le château perdra sa notoriété au fil des transmissions jusqu’au rachat par la famille Mau en 2004. C’est aujourd’hui une trentaine d’hectares d’un seul tenant autour de Léognan certifiés Haute Valeur Environnementale (HVE). Nous apprécions de longue date la constance de la qualité des blancs et des rouges de ce domaine. Le 2015 est l’un des meilleurs rouges produits ici avec une plénitude de saveur et une complexité remarquable. Un millésime à garder un peu, le 2014 plus ouvert et moins dense permettra de patienter.

Le vin : Château Brown, pessac-léognan, rouge 2015
Le prix
 : 28,50 euros chez les cavistes
Les coordonnées : 05 56 87 08 10   Courriel : [email protected]

Toutes les infos sur ce domaine sont à retrouver dans l’appli Le Grand Tasting.

Découvrez les meilleurs films sur la vigne et le vin

Rencontre entre le monde du vin et celui de l’image, le festival Œnovideo a permis aux professionnels et passionnés qui ont assisté à son édition 2019, clôturée dimanche soir, de découvrir les trente-sept films de la sélection officielle (sur un total de 144 films en compétition, issus de 17 pays).

Du côté de la production française, le film Vitis prohibita – Le retour des cépages résistants, réalisé par Stéphan Balay, a reçu le prix du meilleur long-métrage et La vie sous le bouchon, de Serena Porcher-Carli et Vincent Zanetto, celui du meilleur film destiné aux professionnels.
 Le public a quant à lui attribué son prix au film de Bruno Sauvard, Wine Calling – Le vin se lève.

Pour découvrir tous les films qui ont eu les honneurs du jury de cette 26e session, présidé par Catherine Lamour, productrice, journaliste créatrice du département des documentaires de Canal+, ainsi que les prix décernés par les partenaires du festival, rendez-vous sur le site d’Œnovideo.

« Le festival confirme
son caractère international et récompense au palmarès 2019 des réalisations venues d’Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Hongrie et Georgie. »

La sommellerie française reconduit son président

Début juin à Lyon, l’association de la sommellerie française (UDSF) a fêté son cinquantième anniversaire avec une soirée de gala qui a réuni plus de 400 convives à l’Abbaye de Collonges – Paul Bocuse. Juste avant, Philippe Faure-Brac, son président depuis trois ans, a été reconduit « sans hésitation » par ses pairs pour un second mandat.

Meilleur sommelier du monde 1992, meilleur ouvrier de France honoris causa 2015, auteur de nombreux ouvrages sur le vin et propriétaire du Bistrot du Sommelier, dans le huitième arrondissement de Paris, Philippe Faure-Brac est présenté par l’association comme « l’une des figures les plus charismatiques de la sommellerie française et internationale. »

Le bilan de son premier mandat est qualifié de remarquable, pour ce qui concerne le rayonnement à l’international de la France, mais aussi du fait d’une nouvelle dynamique entre les régions. Le président réélu de l’UDSF a dit vouloir consacrer ce deuxième et dernier mandat à « susciter des vocations, accompagner la formation des jeunes et, si possible, redonner à la France le titre de meilleur sommelier du monde en 2022. »

L’association fêtera les 50 ans de la Sommellerie Internationale (ASI), en Champagne, les 7 et 8 octobre prochains.

Quand Perrier-Jouët invite Akrame sur les toits de Paris

Dès demain et jusqu’à dimanche, la maison Perrier-Jouët propose aux amateurs de participer à « un dialogue inédit entre le champagne et la cuisine » autour d’une nature réinventée. Parcours d’expérience éphémère installé sur un rooftop du dix-huitième arrondissement, avec vue panoramique sur Paris, HyperNature accueillera de nombreux événements et ateliers, notamment des dégustations exclusives animées par Hervé Deschamps, le chef de cave de Perrier-Jouët, qui permettront de s’initier au « style floral et complexe » qui caractérise les cuvées de la maison depuis sa création, en 1811.

Accords mets-champagnes à La table d’Akrame

Parmi les différents créateurs ayant répondu à l’invitation de Perrier-Jouët, l’artiste et designer britannique Bethan Laura Wood permettra aux convives de littéralement “cueillir” leur champagne aux branches d’une glycine. Quant au chef étoilé Akrame Benallal, c’est par un éventail d’accords à découvrir au déjeuner comme au dîner qu’il a mis en scène « l’élégante floralité » des cuvées de la maison : Grand Brut, Blanc de blancs, Belle Epoque 2011, Belle Epoque Rosé 2010 ou encore Blason Rosé. Pour réserver une table, venir au bar à champagnes (accès libre en journée dès 15 h, sur inscription le soir) et découvrir le programme complet de cet événement, rendez-vous sur le site HyperNature.

Champagne Perrier-Jouët Blanc de blancs et Langoustine froides, mayonnaise d’amandes, premier accord du déjeuner à La Table d’Akrame.

Champagne Perrier-Jouët Belle Epoque rosé 2010 et Riz rouge au lait, framboises, basilic rouge.

HyperNature, du 18 au 23 juin 2019
Le Dernier Etage. 9, rue Forest, 75018 Paris